Au cours du conseil des ministres jeudi 17 décembre 2020, le ministre de l’environnement, des eaux et forêts a fait une communication relative à l’actualisation des actes de classement des forêts classées de l’Etat. Une actualisation pour laquelle il a fait une sollicitation.
Mohamed Oyé Guilavogui a précisé que l’objectif du présent projet de décret est d’autoriser son département à procéder à l’inventaire, la délimitation, la matérialisation des nouvelles limites et la pose des panneaux ou pictogrammes dans chacune des forêts classées.
Le ministre a indiqué que la Guinée dispose d’un potentiel important et diversifié de ressources biologiques et forestières constituées par différents types de formations forestières d’une superficie de 13.189.000 ha soit 53,63% du territoire national dont 1.140.000 ha de domaine classé, de plus d’une vingtaine de sites protégés dont 15 de renommée mondiale et 6 aires de mangrove d’importance internationale.
La Guinée dispose également d’une faune sauvage de 1.117 espèces d’insectes, 260 espèces de mammifères ,518 espèces d’oiseaux, 140 espèces de reptiles et 76 espèces d’amphibiens.
Il a déploré que malgré ces surfaces de forêts protégées dans notre pays, nous demeurons encore loin du taux de couverture de 30%, recommandé par les conventions internationales régissant les écosystèmes forestiers dont notre pays est État -partie.
Le ministre a précisé que 90% des forêts conservées en Guinée sont classées par des actes établis par l’administration coloniale pour des objectifs différents notamment la protection des bassins versants, des cours d’eau, des têtes de sources, des espèces endémiques ou de récréation à des fins de loisir.
Il a révélé qu’en dépit des nombreuses mesures prises par le Gouvernement pour atténuer les pressions humaines sur ces domaines classés, le constat fait sur le terrain est très alarmant en ce sens que les agressions s’accentuent.
Le Ministre a justifié l’accélération de la dégradation de nos ressources forestières par l’existence d’un cadre réglementaire caduc datant de l’époque coloniale, qui entraine des conflits récurrents entre l’Etat et les communautés et entre l’Etat et les pays voisins.
D’où, la nécessité d’envisager des actions vigoureuses de protection de nos forêts pour inverser la tendance de cette destruction continue. Pour ce faire, le Ministre a sollicité le soutien du conseil pour procéder à l’actualisation des actes coloniaux de classement de toutes les forêts classées du pays.
Au terme des débats, le conseil a donné son accord au ministre pour la mise à jour des actes de classement des forêts classées à travers un projet de Décret á soumettre à son attention.
Enfin, le conseil a demandé une concertation interministérielle dans le but d’impliquer les gardes forestiers dans le suivi de la question environnementale dans les zones minières. Le président de la commission devra donc rendre compte régulièrement de l’évolution de la situation au conseil des ministres.
Avec la Cellule de communication du gouvernement