Un mois après la mort de Hazaly Zogbélemou, le choix pour sa succession continue de susciter de vives réactions entre les fils de la région forestière.
Dans une sortie médiatique mardi, Sékou Souapé Kourouma, membre du bureau politique national du RPG ARC-EN-CIEL a invité les autorités locales à rester en marge de ce conflit patriarcal.
Il a par ailleurs indiqué que David Massah Zogbélemou qui se veut héritier par voie de succession, «n’est pas le vrai fils du doyen Hazaly Zogbélemou».
Une réaction que ne digère pas le maire de la commune urbaine. Moriba Albert Délamou est sorti de sa réserve ce mercredi pour réitérer son soutien au fils de feu Holomo Hazaly Zogbélemou avant d’indiquer au vitriol que Sékou Souapé ne représente rien pour trancher cette affaire.
« Je suis surpris d’entendre sur les antennes notre frère Sékou Souapé. Il n’est pas Zogbélemou et parle en qualité de qui? Il n’est pas maire de la commune, ni ministre de la république ou député à l’assemblée. Il parle en qualité de qui en accusant le maire, le préfet et le gouverneur. Il parle au nom de qui? L’affaire de patriarche n’est pas politique, elle est coutumière. Et lorsqu’on doit le faire, on rentre et sort ensemble pour ne frustrer personne et c’est cette logique moi je suis. Je ne veux pas de problème à N’zérékoré car il y eu trop de destructions et de morts. Alors les oiseaux de mauvais augures qui sont loin à Conakry pour essayer d’opposer les communautés contre le patriarcat, je ne suis pas avec eux. Ils sont entrain d’opposer des familles entre elles, je ne suis pas avec eux», a martelé le maire de la commune urbaine de N’zérékoré.
Moriba Albert Délamou dit assumer son allignement derrière le fils de feu Hazaly Zogbélemou pour dit-il, respecter la mémoire de l’illustre disparu.
Qui de David Massah Zogbélemou ou du colonel Lambert Goékoya Zogbélemou succédera à feu Hazaly ? En tout cas, la question vaut son pesant d’or.
La crise est donc loin de connaître son épilogue car les deux camps s’apprêtent cette semaine à introniser leur patriarche. Pendant ce temps, les familles Zogbélemou accusent l’autorité municipale d’immixtion dans une affaire familiale.
Alexis Kolié