Arrêté et conduit à la maison centrale de Conakry depuis plusieurs mois, Mamadou Oury Barry âgé seulement de 21 ans et fils unique de sa mère est décédé samedi dernier en détention.
Le défunt qui fût un militant du parti UFDG était souffrant, lorsqu’il a été présenté pour la première fois au juge d’instruction, mais n’aurait bénéficié d’aucun soin.
Un autre cas de décès qui provoque un tollé chez les guinéens, notamment, les défenseurs des droits de l’Homme.
« Je commence par présenter mes condoléances à sa famille biologique et celle politique. C’est une réaction d’indignation dans la mesure où Mamadou Oury Barry, Roger Bamba et tant d’autres sont d’abord des citoyens guinéens qui étaient couverts par le principe de présomption d’innocence, et qui meurent en prison », a déploré d’entrée de jeu Mamadou Kaly Diallo au micro de mosaiqueguinee.com, ce lundi 18 janvier 2021.
Selon cet activiste, les normes de la déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen définissent clairement, la gravité d’un tel acte.
« Vous savez que la mort en détention peut constituer une violation grave et systématique des droits de l’homme, dans la mesure où, les autorités ne prennent pas leurs responsabilités, quand elles sont complices. Et, la complicité pourrait être due au refus de faire la lumière par rapport à la mort en détention. Apparemment, ça devient de trop ! Il y a une sorte d’impunité qui caractérise cette mort en détention, parce qu’on n’arrive pas à élucider les circonstances exactes, les causes réelles de la mort des détenus », a-t-il dénoncé.
Mamadou Kaly Diallo a enfin invité les autorités judiciaires à mettre en place une commission d’enquête indépendante, qui puisse éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale.
Hadja Kadé Barry