C’est une affaire de corruption internationale qui mobilise les polices du monde entier depuis des années, des États-Unis, en passant par Israël et la Guinée, et dont le dénouement est attendu en Suisse où le procès de Benny Steinmetz s’ouvre ce lundi à Genève. Le milliardaire et diamantaire franco-israélien est accusé d’avoir conclu un « pacte de corruption » avec l’épouse de l’ex président guinéen Lansana Conte. En jeu : le contrôle de l’une des plus importantes mines de fer au monde.
Six ans d’enquête. Des pièces qui remplissent 250 classeurs. C’est peu dire que le dossier monté par la justice suisse contre Benny Steinmetz est volumineux. Le milliardaire, un temps installé à Genève, aurait piloté depuis la Suisse des montages financiers pour verser plus de 8 millions de dollars à l’ex-première dame de Guinée, Mamadie Touré, entre 2006 et 2012.
En échange de quoi elle aurait convaincu son mari d’attribuer la réserve de fer de Simandou. Ce que Lansana Conte fera peu avant sa mort.
Benny Steinmetz ne sera pas seul à être jugé. Deux collaborateurs du milliardaire seront également entendus. Dont un Français, piégé aux États-Unis par le FBI alors qu’il proposait de l’argent à Mamadie Touré en échange de documents compromettants pour Steinmetz. Il avait été condamné à 2 ans de prison.
Mais à Genève, celui-ci plaidera non coupable. Tout comme Benny Steinmetz qui nie avoir versé un seul centime de pots de vin. Il demandera l’acquittement. Verdict attendu, normalement, le 22 janvier.
Avec RFI