Au terme d’une visite à la maison centrale hier mercredi 10 février 2021 pour dit-il s’imprégner des conditions de détention des opposants guinéens, Dr Dansa Kourouma a affirmé n’avoir pas pu rencontrer certains détenus politiques.
Cette déclaration du président du conseil des organisations de la société civile guinéenne, provoque une vague de réactions chez les guinéens.
Pour avoir d’amples informations sur cet état de fait, notre rédaction s’est entretenue avec Me Salifou Beavogui, un des membres du collectif des avocats des opposants écroués.
« J’ai eu la chance de m’entretenir avec mes clients. Ils ne comprennent pas que depuis qu’ils sont privés de leur liberté, bientôt quatre (4) mois toute visite leur ait systématiquement interdite. Ils n’arrivent ni à accéder à leurs familles biologiques ni à celle politique. Toutes les visites sont formellement interdites, sauf les avocats qui peuvent les rencontrer, ce qui est inacceptable parce qu’ils ne méritent pas cela. Pendant que leurs familles biologiques et politiques, les ONGs sont formellement interdites de les rendre visite, si une autre personne se présente accompagnée semble-t-il de l’administration voulez vous qu’ils reçoivent cette personne-là ? Ce n’est pas de leur gré, c’est parce qu’on est en train de les traiter comme des condamnés qui n’ont droit à aucune visite. Donc, c’est pourquoi ils n’ont pas accepté de le recevoir », a-t-il expliqué ce jeudi 11 février 2021.
Plus loin, Maître Salifou Béavogui indique des démarches en vue de l’obtention des permis de communiquer pour ces clients ont été entamées, mais en vain.
« Au moment où je vous parle, je viens de l’administration pénitentiaire où je menais des démarches pour avoir des permis de communiquer impossible! On m’a renvoyé vers les juridictions, quand vous allez vers les juridictions, on vous renvoie vers l’administration pénitentiaire », a-t-il déploré.
Pour cet avocat, ce comportement des autorités pénitentiaires constitue une violation des droits de la défense.
Hadja Kadé Barry