Le 22 Avril dernier, la 9ème législature guinéenne, bien qu’étant controversée a connu sa première année d’existence.
Le président du conseil national des organisations de la société civile guinéenne, Dr Dansa Kourouma a porté un regard critique sur cette législature, une année après son installation.
D’entrée, il a souligné l’avènement d’une assemblée nationale, plutôt innovatrice avec un leadership remarquable.
« C’est une législature qui a des points forts, dont le premier est le leadership de son président en qui, au départ les gens voyaient une image de provocateur, de taquinerie qui a caractérisée sa mission de président de la majorité parlementaire de la précédente assemblée nationale. J’ai été surpris de voir un Damaro avec un leadership très progressiste qui a créé des conditions de vie et de travail pour les députés qui n’avaient jamais été créées auparavant. Autre chose, c’est un peu le niveau et la qualité de la production parlementaire qui s’est améliorée, surtout en matière de communication mais aussi en matière d’amélioration du travail et de la qualité de la rédaction législative », a-t-il vanté.
S’agissant des limites de l’institution parlementaire, Dr Dansa Kourouma a mis un accent particulier sur le manque de commission d’enquête parlementaire.
« La première limite de cette Assemblée c’est la quasi-absence des commissions d’enquête parlementaire, il y a eu pleins de dossiers notamment ceux des violences politiques postes-électorales, ceux des présumés détournement de fonds publics les questions des droits de l’homme. Moi je pense qu’une Assemblée qui s’intéresse à ces questions aide l’exécutif à améliorer son image auprès de la communauté internationale, je n’ai pas vu cette Assemblée malgré sa capacité institutionnelle et technique à pouvoir se pencher sur ces dossiers. Ça prouve à suffisance que quand la mouvance présidentielle est dominante dans une Assemblée elle devient moins critique sur le fonctionnement du gouvernement », a-t-il dénoncé.
Hadjiratou Bah