C’est une formation de deux jours (19 et 20 mai) qui touchera 20 formateurs, initiée par l’unité chirurgie oncologie de l’hôpital national Donka, en collaboration avec l’institut Lemerle de Dakar et l’alliance mondiale de la lutte contre le cancer.
L’objectif consiste à renforcer les connaissances des prestataires de santé sur le diagnostic précoce du cancer chez les enfants et également, sur les 5 cancers pédiatriques les plus fréquents en Afrique à savoir : lymphome de Burkitt, leucémie aigüe lymphoblastique, néphroblastome, rétinoblastome et lymphome de Hodgkin.
« Les cancers infantiles sont fréquents, avant la création de l’unité on se rendait pas compte de la fréquence élevée de ces cancers de l’enfant. Mais depuis que l’unité a été ouverte et qu’il y’a une unité capable de prendre en charge ces cancers de l’enfant, on se rend compte qu’il y’a de plus en plus d’enfants qui arrivent. Mais malheureusement 80% de ces enfants arrivent à un stade très élève de la maladie et les chances de survie sont moindres », a soutenu Dr Aïssata Barry onco-pédiatre et membre de l’unité organisatrice de cette formation.
A en croire la Directrice générale de l’hôpital Donka, Dr Fatou Sikhé Camara, cette « formation va contribuer activement à l’amélioration de la prise en charge des enfants dans les différentes unités et dans les hôpitaux nationaux, régionaux et même ceux préfectoraux ». Poursuivant, elle dira que « le cancer pédiatrique est une réalité que nous vivons tous les jours en Guinée ».
Pour sa part, Fatou Lama Dièye, cheffe de programme opérationnel de l’institut Jean Lemerle de Dakar qui est un partenaire privilégié de ce projet de formation et également de la campagne pour la prise en charge des enfants atteints de cancer, a soutenu qu’il faut que le diagnostic précoce soit amélioré.
C’est pourquoi, son institution « incite et travaille de concert avec le ministère de la santé de la République de Guinée et l’hôpital national Donka, pour améliorer le diagnostic précoce de cancer. (…). On sait, ces enfants viennent assez tard dans les unités pilotes et sont diagnostiqués tardivement. Ce qui fait que les chances pour leur guérison deviennent faibles », a-t-elle regretté.
En Guinée, on estime qu’environ 600 enfants sont atteints de cancer chaque année. Seulement 15% de ce chiffre arrivent dans l’unité de cancérologie pédiatrique du Centre hospitalo-universitaire de Donka, et la moitié d’entre eux ne peut recevoir les traitements proposés du fait d’un cancer trop avancé.
MohamedNana Bangoura