Contrairement au ministère public qui a requis une peine de sept ans d’emprisonnement et le paiement d’une amende de cent millions fg contre le premier vice maire de Matam, Ismaël Condé poursuivi pour « offense sur la personne du président de la république, production, diffusion et mise à disposition d’autrui des données de nature à troubler l’ordre public, injures par le biais d’un système informatique », les avocats de la défense, ont à l’unanimité plaidé non coupable pour délit non constitué.
Le pool d’avocats constitué de Mohamed Traoré, Salifou Béavogui et Alsény Aïssata ont tous sollicité la relaxe pure et simple de leur client.
Selon Me Salifou Béavogui, les ennuis de leur client sont partis du fait qu’il ait changé de ligne politique. Pour lui, il n y a ni crime, ni délit commis par Ismaël Condé. Poursuivant, il a évoqué une instrumentalisation de la justice car d’après lui, « Ismaël Condé est victime d’acharnement judiciaire ». C’est ainsi qu’il a plaidé non coupable.
Abordant dans le même sens, l’ancien bâtonnier Me Mohamed Traoré a précisé qu’il assure de façon efficace et efficiente la défense du mis en cause malgré le fait qu’il soit convaincu que ses arguments ne seront pas pris en compte par le tribunal.
D’après lui, le prévenu n’a pas tenu de propos injurieux dans ses différentes déclarations.
« Nulle part il n’a injurié dans ses déclarations. Dire que nous sommes dans un système dictatorial n’a rien d’injurieux ou d’offensant. Nous sommes dans un régime démocratique. Les faits n’existent nulle part », a-t-il déclaré.
C’est ainsi que la juge Djeinabou Donghol Diallo a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 08 juillet prochain.
Affaire à suivre !
Alhassane Fofana