Ces derniers temps, de nombreux détenus ont porté des accusations de torture, contre des agents la garde pénitentiaires.
L’on se rappelle encore que Mamadou Lamarana Diallo, chauffeur de profession avait perdu la vie en décembre 2020, quelques heures après sa libération, alors qu’il avait passé 8 mois à la maison centrale de Conakry.
Les membres de la famille du défunt ont cependant dénoncé des actes de torture infligés à leur fils, qui selon eux seraient à l’origine de son décès.
Une pratique, qui aux yeux de Kaly Diallo constitue une grave violation des droits humains.
« La torture est une pratique honteuse qui est couramment observée dans les centres de détention et qui porte atteinte à un des droits inaliénables de la vie humaine, c’est le droit à la dignité. Aucune cause ne doit justifier la pratique de la torture. Vous savez, la torture peut être à la fois physique, mentale ou morale, maintenant aux dires de certains détenus d’opinion ou politiques qui sont en train de témoigner, nous remarquons malheureusement qu’il y a de ces pratiques qui se font. C’est une pratique vraiment condamnable qui doit être bannie du système judiciaire guinéen », a-t-il souligné, avant de rappeler que la Guinée a déjà ratifié la convention internationale sur la torture.
Cet activiste des droits de l’Homme invite donc l’État à prendre la situation à bras-le-corps, en vue d’éradiquer ce phénomène.
« Il faudrait que l’État mette les moyens à la disposition d’abord des officiers du système judiciaire. Vous savez aujourd’hui en Guinée, le seul moyen utilisé pour faire avouer un accusé une quelconque infraction, c’est l’extorsion d’aveux. Il n’y a pas de moyens scientifiques qui sont utilisés dans ce cadre-là. Il faut avoir une volonté politique réelle de lutter contre l’impunité », a-t-il invité.
Hadja Kadé Barry