L’immigration clandestine coûte la vie à de nombreux jeunes guinéens en partance pour le vieux continent, à la recherche d’une condition de vie meilleure. Et ceux de Labé ne sont pas en reste.
Trois jeunes, tous des amis qui résidaient dans la commune urbaine de Labé ont perdu la vie dans la nuit du lundi au mardi 15 juin 2021 aux larges de la Libye, alors qu’ils étaient en partance pour l’Italie, selon le grand frère d’une des victimes joint dans l’émission « Grand débat » sur GPP Fm, ce mercredi matin 16 juin 2021 .
« Mon petit frère a quitté la Guinée il y a de cela un an, mais c’est ces derniers temps qu’il s’est rendu en Libye. C’est à mon frère qui est au Sénégal qu’il a laissé un message vocal, lui disant de nous informer qu’il compte aller en Italie. C’est hier qu’un de ses amis qui se trouve en Libye m’a appelé pour me dire que mon frère est mort. Selon lui, mon frère lui a donné mon numéro pour lui dire de m’appeler s’il arrive saint et sauf et si c’est le contraire de me tenir informer aussi. Je lui ai demandé comment il savait que mon frère est décédé alors que lui il était sur place, il m’a dit que c’est un des rescapés qui lui a donné l’information. Ils avaient quitté selon lui dans la nuit du lundi à mardi 15 juin à 3 heures temps universel et 5 heures/heure locale. Mon frère s’appelle Mamadou Mounirou Diallo, il était élève au Lycée Wouro en classe de terminale sciences expérimentales. Il avait échoué au bac une fois avant de disparaître tout d’un coup. Quelques mois plus tard, il avait commencé à m’appeler sur Wattsapp, alors qu’il était en Algérie à l’époque et il faisait la chaudronnerie. Nous avons rappelé celui qui m’a informé pour lui demander si les corps ont été retrouvés, il nous a dit que non pour le moment mais qu’ils allaient poursuivre les recherches aujourd’hui. Selon notre informateur, ils étaient 35 personnes, dont une femme à bord de la pirogue et que c’est seulement 7 qui ont survécu. Ce qui nous a rassurés le plus c’est après avoir échangé avec un des rescapés qui nous a expliqué les circonstances du drame. Il nous a dit que lui, il détenait un bidon vide c’est grâce à cela qu’il a survécu avant d’être sauvé par des pêcheurs 2 heures de temps plus tard. Nous avons appris que Mounirou était avec deux de ses amis qui résidaient à Domby, mais originaires de Dionfo qui sont tous morts » témoigne, Mamadou Diouldé Diallo, grand frère d’une des victimes de cette tragédie.
Aissatou Zawiya Diallo, correspondante régionale de Mosaiqueguinee.com