Les fabricants de cercueils en bois ne sont pas très sollicités en Guinée en cette période de coronavirus. La clientèle se fait rare et du coup, la cadence de production a été réduite. Les raisons sont diverses selon certains rencontrés par un reporter de mosaiqueguinee.com.
« En ce moment, nous manquons de matériel de travail. Nous demandons de l’aide à l’État. La coupe et le transport des bois sont interdits. Un cercueil coûte 2 500 000 GNF ici. La clientèle se fait rare. Les gens n’utilisent pas de cercueils en ce moment. Quand un client vient aujourd’hui, il faudra attendre des jours pour en voir un autre. Pas de commande non plus, c’est très difficile pour nous. Les décès liés au coronavirus sont enterrés par les médecins (spécialisés, ndlr). Les corps ne sortent pas de Conakry, ceux qui sortent n’achètent pas de cercueils ils vont prêter dans les mosquées après ils ramènent nous vivons des moments très difficiles en ce moment », se lamente Mamoudou Soumah, menuisier qui fabrique des cercueils non loin du cimetière national de Cameroun dans la commune de Dixinn.
Pendant ce temps, l’administrateur général du cimetière national de Cameroun informe qu’il n’y a plus de places où inhumer des corps. Elhadj Biro Keita révèle que la situation inquiète plus d’un, d’autant plus que nul n’est autorisé désormais à faire déplacer le corps dans la tombe pour en remettre un autre.
Mamoudou Boulléré Diallo