Ce jeudi 12 août, l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme a lancé à Conakry, un atelier de renforcement des capacités de ses avocats et juristes, sur le traitement des crimes sexuels et les violations basées sur le genre.
Cet atelier va durer trois jours. Il est organisé grâce au soutien de l’ambassade de France en Guinée et en partenariat avec la représentation du Haut Commissariat des nations-unies pour les Droits de l’Homme (HCDH).
L’objectif consiste à outiller ces hommes pour combattre le phénomène de violences à l’égard des femmes et particulièrement des petites filles.
« L’objectif consiste à outiller les avocats et les juristes en matière des droits des femmes en République de Guinée afin de leur permettre de lutter efficacement contre les violences basées sur le genre et les violences sexuelles en particulier. Nous sommes conscients d’un fait, c’est que depuis un certain temps, il y a énormément de violences à l’endroit des femmes, nous le vivons tous. Il y a un accent particulier de ces violences à l’endroit des petites filles. Il y a des cas réguliers, c’est devenu quelque chose de récurrent, il faudrait donc qu’on affûte des armes », a lancé Elhadj Souleymane Bah, président de l’OGDH.
Pour l’avocate Me Halimatou Camara, ces genres d’atelier sont d’une importance capitale. Cependant, estime-t-elle, il faudra penser à l’élargir aux autres acteurs impliqués dans la chaine pénale pour espérer qu’ils aient le résultat escompté.
« Un tel atelier a énormément d’importances parce qu’il permet de renforcer les capacités des juristes et avocats de l’organisation guinéenne des droits de l’homme qui est une organisation qui milite dans la défense des droits humains. C’est important parce que quand les acteurs majeurs de la justice comme les avocats reçoivent des renforcements des capacités, ça y va du rehaussement du niveau de la justice. Cependant, je suis convaincue aussi que ce ne sont pas ces genres d’atelier qui feront bouger les lignes. Il faut qu’il y ait des ateliers où i l y aura l’ensemble des acteurs qui interviennent dans toute la chaine pénale, que ce soit les OPJ ou les magistrats. Je pense que toute la chaine pénale a besoin de ce genre de renforcement de capacités. Mais puisque c’est un début, il faut saluer l’initiative. C’est quand chacun apporte sa pierre de contribution qu’on pourra aboutir à de grandes choses », a-t-elle soutenu.
Parmi les thématiques retenues pour cet atelier figure le cadre juridique et institutionnel de la lutte contre les VBG en Guinée.
MohamedNana Bangoura