Le ministre de la justice Me Mory Doumbouya a du pain sur la planche à nouveau ! Depuis son arrivée à la tête de ce département, c’est le deuxième round de ce combat prometteur, que ses confrères viennent d’engager contre lui, à propos du fonctionnement de la justice guinéenne. Suite aux décisions prises par le directeur national de l’administration pénitentiaire du ministère de la justice, portant accord et révocation d’un régime de semi-liberté concernant l’opposant Abdoulaye Bah, le conseil de l’ordre des avocats de Guinée, dénonce une immixtion du pouvoir exécutif dans le fonctionnement du judiciaire. Les avocats qui invoquent les dispositions de l’article 110 de la nouvelle constitution, estiment qu’aucune disposition du code de procédure pénale ne donne compétence à un fonctionnaire de l’administration centrale de gérer un dossier judiciaire ou encore d’accorder des mesures de liberté ou de détention à un accusé ou un prévenu, en lieu et place d’un juge des libertés. Ainsi, ils exigent le retrait de ces décisions du directeur national de l’administration pénitentiaire et mettent en garde le garde des sceaux, contre une éventuelle poursuite en justice, en se constituant partie civile, pour violations graves des droits humains. Après la colère des huissiers de justice soutenus par les avocats contre les réquisitions, voilà un nouveau bras de fer qui vient donc d’être engagé entre Me Mory Doumbouya et son institution ordinale mère, dirigée par Me Djibril Kouyaté. Mais qui va remporter ce combat qui s’annonce très alléchant ?
Mônêmoundomma