Depuis plus de 10 ans, parents et victimes du massacre du 28 septembre attendent que lumière soit faite sur ces événements les plus douloureux enregistrés en Guinée ces derniers temps, mais en vain.
Faute de procès, les organisations chargées de défendre ce dossier commémorent ce carnage à travers des déclarations tous les ans, même si les coupables ont été dénichés.
Le porte-parole du collectif des avocats des victimes a apporté des précisions sur le dossier, à l’occasion du 12ème anniversaire du massacre.
« Aujourd’hui au niveau de la procédure, après l’ordonnance de renvoi, onze (11) personnes sont présumées des crimes qui ont été perpétrés au stade de Conakry. Depuis 2017 normalement le procès aurait pu être organisé, malheureusement le défunt régime avec tout le dilatoire qu’il a utilisé a été dans l’incapacité d’organiser ce procès. Au niveau du collectif, toutes les démarches ont été menées, pour amener le gouvernement à organiser ce procès. Nous devons tous nous rendre compte que notre histoire politique depuis l’indépendance est marquée par des violations graves et répétitives des droits de l’homme. Nous avons eu la possibilité de documenter. Aujourd’hui, dans le monde entier les crimes du 28 septembre sont connus et l’implication de la communauté internationale y compris la CPI, a permis de mettre la Guinée face à ses responsabilités. Nous savons tous que rendre justice est un pouvoir régalien d’un État de droit, malheureusement cette obligation n’a pas été remplie », a-t-il déploré.
Pour cet avocat, l’espoir est permis quant à l’organisation de ce procès depuis l’effondrement du régime Condé, qui a toujours manqué de volonté politique.
Il demande donc aux nouvelles autorités d’œuvrer à ce que leur rêve soit une réalité, le plus rapidement possible.
« Nos attentes sont simples, il faut rendre justice aux victimes », a-t-il exhorté.
Hadja Kadé Barry