En prélude à la commémoration des 12 ans des massacres du 28 septembre 2009, la Coalition Guinéenne de la Cour Pénale Internationale (CG-CPI), a tenu une conférence de presse ce lundi 27 septembre 2021, pour exiger à nouveau la tenue d’un procès dans un délai raisonnable.
La CGCPI, rappelle que si l’information a été clôturée depuis le 25 juin 2019, par devant la Cour Suprême, avec environ douze (12) accusés, quatre cent trente (430), victimes entendues, quinze (15) témoins auditionnés et la mise en place du comité de pilotage pour la tenue du procès, force est de reconnaître que les victimes sont de nos jours impatientes quant à l’ouverture d’un procès juste, équitable et inclusif.
Également, depuis l’ouverture des enquêtes en février 2010, devant les juridictions guinéennes, beaucoup de victimes sont décédées, certains sont malades et vivent dans la précarité la plus absolue rappellent les membres de la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale internationale.
A ce triste constat, ces défenseurs des droits de l’homme ajoutent la situation des femmes répudiées par leur mari et celles atteintes du VIH Sida, suite aux viols dont elles ont été victimes, sans oublier les enfants orphelins déscolarisés qui doivent être normalement assistés.
Pour toutes ces raisons, la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale internationale lance un appel pressant :
1- de prendre les mesures nécessaires pour l’ouverture dans un délai raisonnable, du procès des massacres du 28 septembre 2009 ;
2- De prendre les dispositions légales afin d’allouer une indemnisation provisoire aux victimes des massacres du 28 septembre 2009 ;
A monsieur le procureur près la Cour Pénale internationale de continuer à veiller sur l’affaire des massacres.
Cet événement douloureux avait eu lieu lors d’une manifestation des Forces vives avec un bilan de 150 morts, des dizaines de femmes violées, une centaine de personnes disparues, blessées, séquestrées.
Aïssata Barry