Le ministre de l’industrie a ordonné le mercredi, 16 février 2022 l’arrêt de toute activité au sein de l’unité de production des pointes de la société ODHAV.
La décision de fermer partiellement ODHAV fait suite à un constat sur les défaillances de l’entreprise en termes de protection des employés, selon le ministre de l’industrie et des PME qui regrette les décès enregistrés au niveau de ladite société.
« J’ai fermé une partie de ODHAV parce que dès que je suis arrivé au département, vous savez chaque grande industrie a un dossier. Et lorsqu’au mois d’août si j’ai bonne mémoire nous n’étions pas encore arrivés, il y a une mission qui était au niveau de ODHAV, la direction nationale de l’industrie pour faire un audit pour santé hygiène et sécurité. Le constat a été fait, il y eu pas mal d’éléments qui ont été reportés. Nous avons intimé à ODHAV de recadrer toutes ces défaillances et aujourd’hui 80% des recommandations ont été effectivement mises en place. Mais pour arriver au cas de notre compatriote Ousmane Touré dont je profite de votre antenne pour présenter mes condoléances les plus attristées à sa famille, le jeune a été recruté au mois de septembre. Vous savez, au niveau de nos industries lorsqu’on recrute des ouvriers on les met sur des différentes tâches sans être formés préalablement. Par maladresse on lui a demandé avec un de ses collègues de nettoyer les tôles translucides pour que la lumière puisse pénétrer. Et au cours du nettoyage son pied a glissé, il s’est enfoncé sur les tôles qui sont de faible épaisseur et il a fait cette chute mortelle-là. Quand mes équipes étaient parties sur le terrain, elles ont demandé s’il avait les équipements malheureusement non. S’il avait une ceinture de sécurité je pense que cette dernière pourrait le retenir et éviter ce cas tragique », a-t-il déploré dans l’émission Mirador de FIM FM, ce samedi 19 février 2022.
Dr Bernard Gomou, qui trouve inadmissible une telle négligence, a non seulement instruit la suspension de toute production, mais aussi un nouveau contrôle sur les dispositions sécuritaires de l’unité industrielle.
« Je me suis intéressé au dossier, j’ai constaté que chaque année au moins il y a un décès et ça pour moi c’est inacceptable. Donc, nous avons demandé où il y a eu cet accident parce qu’ils ont quatre (4) industries, immédiatement nous avons demandé la fermeture et nous les avons intimés de procéder à un audit par une société ayant toute l’expertise, pour détailler réellement les recommandations en matière d’hygiène et sécurité dans le domaine de l’industrie. On les a donnés un mois », a-t-il précisé.
Hadja Kadé Barry