C’était à l’occasion de la remise des lettres d’habilitation aux directeurs des Officiers de Polices judiciaires des différentes préfectures de la région de Kankan, que le nouveau procureur général s’est adressé à ces hommes en uniforme en ces termes.
« Dans ses prérogatives l’OPJ a l’obligation d’informer le procureur pour recueillir l’instruction. Aucune autre autorité ne doit s’immiscer dans les affaires judiciaires, dès lors que l’OPJ est entrain de poser des actes. Donc, sachez que même si nous n’avons pas le pouvoir de vous nommer, mais nous avons le pouvoir de vous retirer votre habilitation. Je vous invite donc à respecter la procédure, parce que des fois on ne peut pas faire la différence si l’OPJ est en train de faire des enquêtes préliminaires, des enquêtes de flagrance ou des enquêtes de commission rogatoire », a-t-il dit.
De poursuivre, il a d’un ton ferme, prévenu les OPJ.
« Si un OPJ arrive à en abuser, détenir un citoyen au-delà des délais légaux fixés selon la nature de l’enquête, il peut être poursuivi pour séquestration, abus d’autorité. Et, si je reçois une telle plainte, sans état d’âme, nous sommes dans une République, j’appliquerai la loi », a-t-il averti.
Au titre des sanctions réservées pour de tels actes, le procureur général a cité celles-ci : la rétrogression, la suspension, le blâme, l’avertissement.
Des décisions qui suivront l’intéressé dans toute sa carrière.
Cheick Mamady Condé, correspondant régional de mosaiqueguinee.com à Kankan