Réagissant à la sortie du ministre Ousmane Gaoual Diallo dans le dossier de récupération du patrimoine bâti et non bâti de l’Etat, le secrétaire exécutif de l’UFR, Saikou Yaya Barry a affirmé que l’ancien député de l’UFDG et le secrétaire général de la présidence ont manqué d’arguments.
Selon lui, il faudrait que les acteurs de la transition évitent de ramener tout vers la camaraderie.
« Ils sont en court d’arguments parce qu’ils savent qu’ils sont totalement hors la loi. On ne peut pas dire que Sidya et Cellou, en tant que citoyens de ce pays qui ont été premiers ministres et hauts cadres, ne peuvent pas acheter un terrain avec l’Etat. On me dira que c’est des privilèges, mais les privilèges ont toujours existé dans ce monde. Pourquoi lui Ousmane Gaoual a plus de salaire aujourd’hui que des fonctionnaires qui ont fait plus de 25 ans au ministère de l’habitat ? Pourquoi il a une dotation en carburant à la charge de l’Etat ? C’est tout simplement parce qu’il a des privilèges. Il faudrait qu’on évite de ramener tout vers la camaraderie (…). Quand on prend le colonel Amara Camara, il est colonel aujourd’hui parce que son père était officier de l’armée, sinon il y avait beaucoup d’autres guinéens qui voulaient aller dans l’armée mais n’ont pas pu parce qu’ils faisaient pas partie des privilégiés. C’est à cause de cela qu’il a bénéficié de formations à l’étranger. Je n’ai rien contre les privilégiés, mais il faut qu’on comprenne que quelqu’un qui a servi l’Etat comme Sidya, mérite bien plus », a-t-il expliqué d’entrée.
Poursuivant, l’ancien député a soutenu qu’à cause de la déclaration d’Ousmane Gaoual et du colonel Amara hier, on pourrait aussi remettre en question tout ce qui est en train d’être fait en ce moment par le colonel Mamadi Doumbouya et ses hommes.
« Nous allons engager des procédures judiciaires. Nous espérons que la justice qui a été sevrée pendant les 11 dernières années, fera son travail parce qu’ils sont dans le non droit. Comment comprendre qu’un Directeur du patrimoine bâti public déloge quelqu’un qui a été premier ministre sur un terrain qu’il a obtenu à travers un décret présidentiel ? Comment comprendre qu’une simple lettre puisse annuler un décret ? Nous sommes dans quel État ? Je suppose que tout acte qu’ils poseront pendant cette transition pourrait être nul et de nul effet dans l’avenir parce que c’est leur position actuelle qui les permet de faire ça. L’État est une continuité qu’on le veuille ou non. Si vous voulez retirer, mettez la forme », a-t-il conclu.