La réaction de la classe politique guinéenne ne s’est pas fait attendre après l’annonce des assises nationales, par le président de la transition colonel Mamadi Doumbouya.
Dans un entretien avec mosaiqueguinee.com, ce vendredi 11 mars, l’UFDG, à travers l’homme politique Abdoulaye Bah, a appelé au boycott de ces assises nationales tout en martelant que l’UFDG n’est pas concernée par celles-ci.
« Je ne vois pas l’utilité de telles assises, la population guinéenne est en harmonie. C’est l’Etat guinéen qui cause problème. C’est Alpha Condé avec son régime qui était le problème de la Guinée, pas les guinéens. Pour qu’il y aient assises nationales il faut qu’il y ait de problème de coexistence pacifique. Mais il n’y a pas de problème de communautés en Guinée, le problème guinéen est aussi entièrement et foncièrement politique et il faut le résoudre. Les assises nationales où le tissu social est malmené, c’est de la compétence d’un pouvoir légitime issu des urnes, tel n’est pas le cas. Nous avons à faire à une junte qui tarde à s’identifier, on ne connait pas ceux qui dirigent la Guinée et c’est extrêmement grave. En cas de problème, on ne sait pas quels sont les responsables. Il y a aussi la durée de la transition qui n’est pas connue depuis 6 mois. C’est la seule transition qui a osé écarté la classe politique de son secteur d’activités. Or, au Mali et au Tchad, les militaires gouvernent leurs pays avec les politiciens. En plus, en Guinée les biens de ceux qui récupèrent les biens de l’Etat ne sont pas connus et le plus grave c’est de nier les morts en n’organisant pas des procès contre les auteurs des crimes (…) Donc il faut boycotter ces assises nationales, les guinéens ne sont pas en guerre. L’UFDG n’est pas concernée par ces assises qui n’ont aucune raison d’exister. C’est de la fuite en avant, l’essentiel, c’est de gérer les affaires courantes, assurer la sécurité et la défense nationale, organiser les élections politiques, les guinéens ne sont plus dupes », a-t-il lancé sur un ton ferme.
Saidou Barry