Le contrôleur général de police, Aboubacar Fabou Camara a été condamné, ce lundi à travers un arrêt de la Cour d’appel de Conakry, à six mois assortis de sursis et au paiement de deux millions d’amende et cinq millions GNF à titre de dommage et intérêt.
A l’issue du procès, la défense par l’entremise de Me Elhadj Fodé Kaba Chérif a exprimé sa déception vis-à-vis de l’arrêt qui a été rendu.
Selon l’avocat, leur client a plutôt été condamné sur la base de la seule demande du parquet et non des chefs d’accusation pour lesquels il a été poursuivi.
« il y a eu condamnation sur la base de la seule demande du parquet et non sur la base de la plainte qui a été formulée par Oumar Sylla alias Foniké Mangué. Puisqu’en la matière il n y a aucun recours possible, donc nous nous en remettons à cette décision et comme vous pouvez le constater nullement, il n’a été question des demandes formulées par Foniké Manguè, notamment arrestations arbitraires détention illégale ou quoique ce soit mais il a été plutôt question ici de sanctionner un abus d’autorité, comme l’a dit M. le président dans son arrêt, il estime qu’il y a eu abus d’autorité, donc pour cela, il fallait sanctionner cet abus d’autorité », a-t-il déclaré
De son côté, l’avocat de la partie civile, Me Pépé Antoine Lamah, affiche plutôt une satisfaction.
L’arrêt qui a été prononcé par la première chambre correctionnelle de la cour, qui a retenu M. Fabou Camara dans les liens de la culpabilité dans les faits d’abus d’autorité autrement dit atteinte à la liberté individuelle, a tout son fondement juridique, indique-t-il.
« C’est une décision qui vient sonner la fin de l’impunité, une décision qui, à mon avis doit inspirer tous ceux qui voudront à l’avenir servir un homme avec gel. Je pense que cette décision doit servir de leçon à tous les porteurs de tenue, à tous ceux qui sont investis d’une mission de service public de servir la République avec l’égalité, dans la modestie, et dans le respect des droits individuels », a-t-il indiqué.
A noter que le second dossier dans lequel le fonctionnaire de police et l’ex commandant de la BRI, le commandant Mohamed Lamine Simankan sont poursuivis par Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo, a été renvoyé au 28 mars prochain.
A suivre…