Si certains se réjouissent de l’annonce faite par le président de la transition colonel Mamadi Doumbouya, concernant la tenue des assises nationales à partir du 22 mars 2022, le premier responsable de la Jeunesse CEDEAO, estime lui, qu’il y a bien de choses importantes auxquelles les autorités doivent faire face en cette période cruciale.
De l’avis d’Aboubacar Dorah Koita, les gouvernants risquent de faire la tautologie en organisant ces assises nationales, d’autant plus que depuis la prise du pouvoir par la junte ce sont les mêmes actes qui sont en train d’être posés sans aucun résultat concret.
« La question concernant les assises nationales, moi, de mon côté je pense que le concept n’est pas aussi clair que ça. Il faut pour un premier temps donner beaucoup de détails pour nous permettre de comprendre exactement de quoi il s’agit. Parce qu’après la prise du pouvoir par le CNRD le 05 septembre dernier, ils ont organisé des concertations et nous avons donné nos avis et échangé avec les autorités militaires sur ce que nous voulons pour cette transition. Je pense qu’après ces premières consultations, nous n’avons pas eu de rapport ni de synthèse. Si, on ne donne pas des explications nécessaires pour nous permettre de bien comprendre ce concept, ça risque d’être des répétions inutiles, sans qu’on ne sache de quoi il s’agit et ça va servir à quoi. Il y a des questions imminentes et importantes qui méritent d’être répondues et qui doivent être au centre des préoccupations non seulement des autorités, mais aussi des acteurs publics que nous sommes. Il s’agit entre autres, la durée de la transition. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis plus de six mois, nous sommes dans cette transition, mais nous n’avons pas une idée claire sur la durée de la transition. Nous avons également la question du chronogramme. Nous devons avoir un chronogramme, clair, détaillé, objectif et réaliste qui jusqu’à présent n’est pas prêt », a-t-il dénoncé au micro de mosaiqueguinee.com, ce vendredi 11 mars 2022
Mama Adama Sylla