Dans le but de relever les nombreux défis auxquels le système éducatif guinéen est confronté notamment au préscolaire, le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, Guillaume Hawing a lancé ce vendredi 18 mars dans un réceptif hôtelier de Conakry, la 2ème session du Projet pour les Résultats au Préscolaire et à l’Enseignement Fondamental (PRePEF).
Ce projet financé par la Banque mondiale à hauteur 50 millions $ US, vise à couvrir, dans sa globalité, 330.000 enfants dont 50% de filles. Au cours de cette session, il sera question d’amener chaque responsable à quelque niveau que ce soit, à mettre les bouchers pour faire avancer le projet qui n’est qu’à 3% de décaissement.
« Ce projet a été initié pour palier à un manque criard dans le domaine du préscolaire en République de Guinée. Comme l’a dit Monsieur le ministre dans son discours, il n’y a que 9% d’enfants préscolarisés en Guinée, garçon comme fille. Pour palier donc à cette insuffisance, le ministère de l’enseignement fondamental en collaboration avec la banque mondiale, a initié ce projet pour, non seulement, scolariser les enfants au pré primaire mais surtout les jeunes filles qui représenteront 50%. Le taux global à couvrir est de 330.000 enfants dont 50% de filles. Avec le changement institutionnel qui était intervenu, la banque mondiale avait observé une période transitoire qu’elle vient de lever. Avec cette reprise, on est en train de mettre les bouchers doubles pour faire avancer l’exécution du projet. Pour cette deuxième session, nous avons invité tous les responsables concernés ce, jusqu’à l’intérieur du pays pour que chacun fasse ce qu’il doit faire pour que le projet avance », a lancé Abdoulaye Rouguiata Kaba, coordinateur du PRePEF.
Ce projet interviendra, entre autres, dans la réhabilitation de cantines scolaires, la construction de classes préscolaires, la formation des enseignants et éducateurs, l’appui aux directeurs d’écoles et chefs d’établissements, l’évaluation des performances dans l’enseignement fondamental.
Content de ces objectifs, le ministre Guillaume Hawing a affirmé que ce projet permettra, sans nul doute, d’insuffler un nouvel élan au système éducatif guinéen.
« Quand on parle d’enseignement, on parle du préscolaire, du primaire et du secondaire. Ce projet vient appuyer l’enseignement à la base. Et le problème de l’école guinéenne c’est la base. Les classes à la base sont laissées pour compte et tout l’effort est consenti sur les classes d’examens et les autres grandes classes. Pourtant on le dit souvent, la force du baobab réside dans ses racines. Les racines de l’enseignement, ce sont les petites classes. Ceci est donc un projet qui va renforcer la formation à la base. Nous sommes contents de savoir que ce projet est là et il va permettre d’insuffler un souffle nouveau à l’éducation. Sa particularité est qu’il renforce davantage l’apprentissage au préscolaire. Nous souhaitons que ce projet pérennise dans le temps », a-t-il lancé.
Au sujet du faible tôt de décaissement, le ministre a rassuré qu’ils vont poser le problème à plusieurs niveaux pour pallier à ce problème car, selon lui, on ne peut parler de projet sans décaissement.
MohamedNana Bangoura