L’engagement des jeunes enseignants contractuels à la fonction publique est loin d’être effectif en Guinée, en dépit du fait que le nombre soit en dessous des besoins exprimés par le gouvernement.
Pourtant, suite à la cartographie faite par les techniciens du MEPU-A sous le leadership de Dr Bano Barry en 2020, un besoin de plus de 19.000 enseignants s’était fait sentir sur le terrain.
Deux ans plus tard, plus de 500 enseignants titulaires ont fait valoir leur droit à la retraite, sans parler des DCEs, DPEs, chefs d’établissement ou encadreurs qui ne sont pas encore remplacés, ainsi que le cas d’abandon et de décès, qui ont été enregistrés.
Cette triste réalité, impacte négativement l’évolution des cours et la qualité de l’enseignement dans les concessions scolaires du pays.
Au cours d’un entretien avec votre quotidien en ligne, la secrétaire générale du SLECG Kadiatou Bah a déclaré qu’on peut bien pallier le manque criard d’enseignants, d’où son appel à procéder au recensement des quelques 10.000 enseignants volontaires déjà actifs sur le terrain.
« Si le gouvernement est prêt à aller vers le recrutement tant mieux. Mais s’ils ne sont pas prêts financièrement, alors qu’on cherche d’abord à recenser les enseignants contractuels réels qui sont sur le terrain, on les soumis à des évaluations sur le terrain et on les prend comme des contractuels d’État accompagnés d’un matricule en attendant qu’il soit prêt à aller vers le recrutement. Parce que le besoin est criard aujourd’hui sur le terrain », dira-t-elle.
Puisque nous sommes à deux mois des examens nationaux, pour Kadiatou Bah, le gouvernement doit hâter le pas dans la résolution de la situation des enseignants contractuels, qui sont en débrayage depuis quelques semaines.
« Il faut prendre la situation des contractuels de l’état à bras le corps, nous sommes à deux mois des examens. Si cette situation n’est pas réglée jusqu’à l’ouverture prochaine, et que ces jeunes se frayent un autre chemin, c’est dire que l’année scolaire prochaine sera une année scolaire bâclée et vouée à l’échec. C’est pourquoi nous invitons le gouvernement à mettre ces jeunes dans le contrat avant d’aller vers le recrutement », a-t-elle conclu.
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