Instituée en 1993, la journée mondiale de l’eau est célébrée chaque 22 mars par l’humanité.
Dans le monde, plus de 2,2 milliards de personnes vivent sans avoir accès à l’eau potable, selon une étude de l’UNICEF.
Bien qu’étant le château d’eau de l’Afrique occidentale, la Guinée est un des pays au monde, où la majeur partie des citoyens n’a pas accès à l’eau potable, depuis plus d’une décennie.
A Conakry par exemple, bon nombre de famille peinent à trouver cette substance, indispensable à la vie.
Dans les quartiers, des bidons, des seaux d’eau attirent l’attention des passants.
C’est le cas de cette famille domiciliée dans la commune de Ratoma, quartier Simbaya Gare situé dans la haute banlieue de la capitale.
« Depuis plus de dix ans, nous n’avons pas d’eau dans nos robinets. Nous parvenons à avoir de l’eau grâce aux forages qui ont été faits par nos voisins. Et même ça aussi, si tu n’as pas de bon voisin c’est compliqué. Imaginez, vous vous levez à 5 heures ou 6 heures du matin pour aller chercher de l’eau de forage en faisant la queue », a-t-elle confié.
La recherche d’un point d’eau, c’est le quotidien de centaines d’enfants, femmes, hommes et de vielles personnes.
« Je vous jure qu’on souffre énormément. Même pour avoir de l’eau de forage parce que, quand on ouvre les pompes il se trouve que mes enfants sont à l’école et moi je fais les travaux ménagers. Donc, parfois, je suis obligée de laisser tout pour aller puiser de l’eau, car on ne peut pas rester sans cette substance », a témoigné cette autre dame.
Si certaines familles s’approvisionnent à l’aide des forages, dans la famille Diallo, pour avoir une goûte d’eau il faut se courber et tirer l’eau du puits.
« Nous ici, c’est l’eau du puits que nous utilisons. Voyez vous mêmes et pendant la saison sèche ce puits tarit et la souffrance s’accentue », s’est-elle
Partout, les populations ont demandé l’aide des autorités guinéennes pour la réalisation d’infrastructures, afin de favoriser l’addiction en eau potable.
Reportage de Aïssata Barry