Suite aux événements survenus au camp Alpha Yaya Diallo en décembre 2019, une vingtaine de militaires ont été arrêtés et conduits en prison pour des faits d’association de malfaiteurs, de détention d’armes de guerre, d’incitation à la révolte, à la rébellion, à la défection et plusieurs autres infractions.
Parmi ces prévenus qui furent transférés à l’issue des enquêtes devant le tribunal criminel militaire permanent de Conakry, quelques-uns ont été condamnés et d’autres acquittés. Malheureusement, un d’entre eux croupit encore en prison, malgré la décision ordonnant leur remise en liberté.
Une situation que déplore Maître Salifou Béavogui qui retrace les démarches menées à cet effet.
« En octobre 2020, on a ouvert les audiences au cours desquelles ils se sont largement expliqués et par la suite, il y a eu la Covid-19, ce qui a entraîné la suspension des audiences. Il a fallu beaucoup de tractations pour que les audiences puissent reprendre les 9 et 10 mars derniers en audience foraine en délocalisation à Kankan. Au cours de cette audience, nous avons plaidé le non coupable. 13 sur 21 ont été acquittés purement et simplement, un autre a été condamné au temps mis en prison. Mais malheureusement, il n’y a que 12 qui ont été libérés dès après l’audience d’hier soir. Le 13ème et le 14ème n’ont pas été libérés, parce qu’ils sont retenus par rapport aux événements de Kindia. Il faut vraiment se réjouir et remercier tous ceux qui ont rendu ce projet possible. Vous voyez, c’est pourquoi nous demandons à ce qu’on évite les longues procédures. Dès qu’un citoyen est en conflit avec la loi, il faut le juger et ne pas le garder longtemps en prison. Sinon, non seulement vous allez détruire leur vie, mais vous allez aussi les étouffer, les couper de leurs familles, leur faire perdre leurs emplois, ainsi de suite. C’est comme ce cas-ci, après trois ans, on a rien retenu contre eux. Qui va réparer ce préjudice incommensurable avec les conditions de détention », a-t-il laissé entendre.
En ce qui concerne les sept (7) autres condamnés, Maître Salifou Béavogui compte relever appel.
« Notre souhait est qu’ils soient transférés sur Conakry et que leur procès ait lieu le plus rapidement que possible », a-t-il plaidé.
Hadja Kadé Barry