Face à la pression de la CEDEAO, le chef de la diplomatie guinéenne temporise et se veut rassurant. Devant les caméras de la RTG, Dr Morissanda Kouyaté déclare qu’il n’y a rien de grave entre l’organisation sous-régionale et la junte.
Dr Kouyaté qui minimise apparemment ce qui s’annonce comme un bras de fer entre la CEDEAO et le CNRD, martèle que la Guinée n’est pas dans une situation critique où il est urgent d’agir car des actes forts ont été posés.
« Il n’y a rien de grave entre la Guinée et la Cedeao. Elle demande quelques points dans les discussions qui sont déjà faites. Il y a eu la libération de l’ancien président. Mais bien avant, le CNRD et le président de la transition ont constitué un Gouvernement 100% civil. C’est une exigence qu’on demande aux autres pays mais que nous avons fait dès le départ. Tous les prisonniers politiques ont été libérés, ce n’était des injonctions ni dans l’agenda de la Cedeao. Ensuite, l’ancien président a été libéré, le CNT a été mis en place. En plus, le président de la transition a mis en place les assises nationales. Nous avons tout l’arsenal pour que les Guinéens se parlent, que la Guinée soit pacifiée et refondée. Si on regarde tout ça, la discussion, c’est simplement le chronogramme. Pour nous, le chronogramme, c’est pour aller à des élections saines (…). Pendant qu’on travaille sur le chronogramme, on travaille aussi sur la refondation de l’Etat. Il n’y a pas de péril en la demeure. Avant même que la CEDEAO ne demande (le dialogue), les Guinéens sont sur le point de se parler, de discuter, de s’entendre et de refonder la Guinée. Bien sûr qu’il n’y aura pas de sanctions contre nous parce que nous avons accompli tout ce qui a été demandé par nous-même d’abord. Nous rassurons les guinéens : concentrons-nous d’abord sur les assises », a-t-il lancé le mercredi 30 mars 2022.
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