Le procureur général près la cour d’appel de Conakry se veut intraitable en ce qui concerne le respect des droits des personnes en conflit avec la loi.
C’est pourquoi, il a instruit aux officiers de police judiciaire de son ressort, de déférer tous les dossiers des personnes en conflit avec la loi à leurs parquets d’instances respectifs.
Interrogé par rapport à cette démarche, Charles Wright a fait comprendre que déférer une personne au niveau d’un parquet permet à celle-ci d’avoir ses droits protégés.
« Déférer quelqu’un au niveau du parquet permet à la personne de protéger ses droits. Imaginez quelqu’un qui est placé en garde à vue, pendant 3 à 4 jours, vous venez dans le cadre des inspections vous vous rendez compte que le délai de garde à vue est dépassé, si vous ne demandez pas qu’on le défère devant le procureur peut-être qui va classer le dossier sans suite ou bien orienter en flagrant délit, quelque part ça ne peut pas aller », a-t-il indiqué.
Selon lui, il revient au procureur seulement de décider du placement d’un citoyen sous mandat de dépôt, suivant la gravité de l’infraction qu’il a commise.
« Aller devant le procureur ne veut pas dire de facto qu’on va à la maison centrale. Il revient au procureur d’apprécier cas par cas selon la gravité des infractions, quelles sont les personnes qui peuvent être placées sous mandat de dépôt, quelles sont les personnes qui peuvent comparaître libre à l’audience. Tout dépend des pouvoirs que la loi lui confère », ajoute-t-il.
Ainsi, il a précisé aux OPJ qu’ils ne sont pas des juridictions de jugement, mais que leur rôle consiste à rechercher les crimes, les délits, les contraventions, réunir les preuves puis les déférer, tel que le code de procédure le recommande, devant les juridictions qui sont chargées de les juger.