Pour des raisons de calendrier des avocats de la défense, le juge audiencier M. Alhassane Mabinty Camara, a renvoyé à la huitaine, la toute première audience de la CRIEF tenue ce mercredi 13 Avril à son siège à Kaloum.
C’est à la suite d’une demande de report faite par l’avocat de la défense Maître Valentin, dès l’ouverture de cette audience publique ce matin, devant la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
« C’est la première audience dans cette cour spéciale, nous avons sollicité ce report pour mieux organiser la défense de notre client. Nous avons demandé un renvoi de deux (2) semaines, mais la cour a accepté une semaine, ce qui est normal. Donc en huitaine nous serons là pour débattre, nous sommes optimistes, nous pensons que cette cour va rassurer les justiciables. C’est la cour à nous tous, elle doit rassurer, elle ne doit pas être une cour pour Paul et une cour pour Pierre. C’est cela notre conviction et celle des citoyens », a-t-il lancé.
De son côté, l’agent judiciaire de l’Etat Mohamed Sampil, a pris acte de ce report en se réjouissant de la tenue de cette première audience, tout en précisant que cela relève d’une volonté du président colonel Mamadi Doumbouya pour que son pays soit dans la normalité.
« Nous avons accepté ce report, l’ouverture de ce premier procès devant la CRIEF constitue un motif de réel satisfaction pour la partie civile que je représente, à savoir l’Etat guinéen. C’est l’expression manifeste de la volonté politique du Chef de l’Etat qui a voulu faire en sorte que la Guinée soit une normalité dans le concert des États du monde. Il vous souviendra que c’est la première fois dans l’histoire de ce pays que des personnes soient poursuivies pour des infractions de cette nature. Donc pour nous la partie civile, nous nous réjouissons et nous souhaitons que l’Etat de droit continuera sa marche dans l’intérêt supérieur de la Guinée » a-t-il expliqué devant la presse.
Tous non détenus, le prévenu Mohamed Kébé était absent à cette première audience, contrairement à Facinet Camara, poursuivi pour blanchiment de capitaux, enrichissement illicite et corruption.
Saidou Barry