Au lendemain de l’expiration du préavis de grève déposé depuis plusieurs jours par l’intersyndicale de l’éducation demandant l’amélioration des conditions de vie des enseignants, un avis de grève sera mis en circulation dans tout le pays dès ce jeudi 21 avril 2022.
Il fait suite à l’échec des négociations qui devraient avoir lieu cette semaine même entre les autorités de la transition et ces revendicateurs.
L’annonce a été faite ce mercredi 20 avril 2022, par le secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation, Michel Pépé Balamou.
« Le préavis de grève a expiré depuis le 17 avril dernier et en principe à partir du 18 avril un avis de grève devrait être émis, mais il y a le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation qui avait appelé les gens pour une rencontre à la fonction publique avec son homologue de ce département, mais hier, la rencontre n’a pas eu lieu pour souci de calendrier. Il était question que les deux partis se rencontrent aujourd’hui pour discuter sur les différents points de revendication inscrits dans notre plateforme revendicative, mais le problème est que nous leur avons dit de nous adresser une lettre officielle. Il ne s’agit pas de nous appeler au téléphone, il faudrait un caractère officiel, solennel à l’invitation ou à l’ouverture des couloirs de négociations. Et en lieu et place de cette lettre solennelle, c’est un écrit venant du conseiller principal du ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation. Nous, nous avons dit que c’est du dilatoire, il n’est pas en train de nous prendre au sérieux. Donc, s’il n’arrive pas à rectifier le tire, l’avis de grève sera lancé sur toute l’étendue du territoire à partir de demain jeudi 21 avril 2022 », a-t-il insisté
Selon cet acteur de l’éducation, ses compagnons et lui ont tout fait pour éviter que le système ne soit affecté, mais à cause de la sourde oreille des gouvernants, qu’ils n’ont pas de choix que de se faire entendre.
« Nous, nous sommes disposés à aller autour de la table de négociations, mais nous pensons que les ministres de l’enseignement pré-universitaire de l’alphabétisation et celui de la fonction publique ne doivent pas se limiter aux propositions faites par les centrales syndicales qui sont illégitimes et illégales, qui n’ont aucune base solide sur le terrain. Et quand la grève va être lancée dès la rentrée des classes, cela va affecter dangereusement les cours. C’est pourquoi nous avons entamé des démarches auprès d’eux pour ouvrir les couloirs de négociations, mais comme on voit qu’ils sont de mauvaise foi alors nous allons, nous faire entendre. Demain jeudi, l’avis de grève va être lancé et il reviendra au ministre de l’enseignement pré-universitaire et celui de la fonction publique de tirer toutes les conséquences. Nous les tenons responsables de toutes la pagaille qui va être organisée dans nos concessions scolaires », a-t-il averti au cours d’une interview accordée à mosaiqueguinee.com
Mama Adama Sylla