Le 4 avril dernier, des gendarmes ont fait irruption au domicile d’Oumar Mariko, alors qu’il était absent, sans mandat mais avec une lettre de convocation. Le président du Sadi, figure de l’opposition malienne, devait déjà être jugé le mois prochain pour des propos virulents visant le Premier ministre de transition, dans une conversation privée. Cette fois, il semble que ce soit une sortie contre l’armée malienne, actuellement accusée de multiples exactions, qui soient la cause de ses nouveaux déboires judiciaires. Mais Oumar Mariko n’a jamais répondu à la convocation qui a été laissée à son domicile. Près de deux semaines plus tard, où est-il ?
On le dit en Côte d’Ivoire, au Niger ou en Guinée, on le dit aussi caché à l’intérieur du pays ou dans une ambassade à Bamako. Mais les rares qui savent vraiment où se trouve Oumar Mariko se gardent bien de le révéler. « Ses camarades lui ont conseillé de ne pas se rendre aux autorités qui cherchent à le faire taire, et de se mettre à l’abri, explique l’un de ses proches, qui déplore : lorsqu’on a peur de la justice de son pays, c’est que la situation est grave. »
Quelles sont les intentions d’Oumar Mariko ? Le président du Sadi doit être jugé le 18 mai prochain pour des propos qualifiés d’injurieux contre le Premier ministre de transition Choguel Maïga, tenus dans une discussion privée WhatsApp.
« Une plainte contre le Tribunal qui le poursuit est déjà prête », affirme l’un des conseils d’Oumar Mariko, qui affirme que l’enregistrement en question a été obtenu par la Justice de manière frauduleuse.
Source : rfi.fr