Les conseillers nationaux du CNT ont, à l’occasion d’une plénière ce mercredi 27 juillet, adopté le document de programmation budgétaire pluriannuelle 2023-2025 soumis par le gouvernement de la transition à travers le ministère du budget et celui de l’économie, des finances et du plan.
Ce document qui permet au gouvernement de présenter les grandes orientations de la politique des finances publiques et les priorités budgétaires pour les trois prochaines années, est le résultat de cinq (5) jours d’intenses travaux en inter-commissions.
Selon la rapporteuse de la commission du plan, des affaires financières et du contrôle budgétaire du CNT, Fatima Camara, les « principales hypothèses retenues pour le présent cadrage budgétaire se résument à : réaliser un taux de croissance du PIB de 5,6% ; ramener un taux d’inflation (moyenne annuelle) à 10,2% ; à réaliser un taux de pression fiscale de 13,9% et à stabiliser le taux de change à 9751 GNF ».
Sur la base de ces hypothèses, a-t-elle poursuivi, les recettes sont projetées à 29 642,55 Mds et vont s’accroitre de 19,4%. Ainsi, les projections des recettes pour les trois (3) régies financières sont estimées à 12 777.67 Mds pour la Direction Générale des Impôts, à 12 106.99 Mds pour la Direction Générale des Douanes et à 2 023.44 Mds pour la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique.
L’atteinte des objectifs contenus dans ce document, dépend, selon le rapport lu par dame Fatima Camara, de la mise en œuvre de plans de réforme et de modernisation des trois régies de recettes. Cela aura pour but d’accroître leur performance et consolider la digitalisation des administrations fiscales à travers la généralisation des paiements en ligne via le système E-TAX des Impôts ; l’implantation d’une nouvelle version de SYDONIA à la Douane ; la mise en service d’un Système Comptable Intégré de l’Etat au Trésor et la mise en place d’un fichier des contribuables fiscalement en règle.
Quant aux dépenses du budget de l’Etat, elles sont projetées à 36 787,36 Mds soit un taux d’accroissement de 10,7% par rapport à 2022. Les dépenses du budget général sont constituées de dépenses courantes pour 19 996.68 et de dépenses d’investissement pour 15 485.86 Mds soit un accroissement de 52.08% par rapport à 2022.
Au terme des échanges, les conseillers nationaux invitent le gouvernement à : faire l’évaluation du programme de référence intérimaire (PRI), ainsi que la présentation de sa feuille de route ; à l’augmentation de l’allocation budgétaire de la 6ème Commune de Conakry ainsi que l’affectation de cadres compétents à ladite commune et à revoir la situation particulière des autres îles du pays ; à la construction de centres artisanaux suite aux déguerpissements des voiries ; à l’application de la mercuriale des prix ; à la poursuite de la création de centres d’excellence de formation professionnelle ; à revisiter le code foncier et domanial ; à la poursuite de la normalisation du secteur informel de l’économie et à l’implication du secteur privé dans le cadre du recouvrement des recettes ; à prioriser le volet investissement du secteur de l’eau ; Demande au gouvernement la reprise des activités de l’imprimerie Patrice Lumumba ; suggère le passage de 1 à 2 francs la taxation de la consommation téléphonique sur les 10 francs déjà accordés et à réduire la subvention allouée au secteur de l’énergie (EDG).
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