Ce n’est un secret pour personne, les gardes pénitentiaires sont relégués au second plan. En dépit de leurs efforts, ces agents ne sont pas pris en charge, et ne bénéficient presque pas de formation, alors que ce service devait être au centre des préoccupations des décideurs.
Pour inverser la tendance, un renfoncement des capacités opérationnelles de la troisième promotion des gardes pénitentiaires, composée de 305 éléments, a été initiée, au centre d’entraînement des forces de gendarmerie de Kaliah (Forécariah).
Une mission du ministère de la justice conduite par le chef de cabinet Me Billy 1 Keïta a effectué une visite sur le site pour s’assurer du niveau de formation des agents.
« C’est dans l’esprit d’assurer la sécurité en milieu pénitentiaire tant sur le bon déroulement des audiences à tous les niveaux. Nous sommes rassurés par la qualité de la formation au point que nous rassurer que ceux-là qui ont été recrutés et qui ont eu la conviction de suivre cette formation pour bien suivre la formation pour atteindre l’objectif assignés », a-t-il déclaré.
D’après Me Billy 1 Keïta, le département de la justice s’est inscrit désormais dans la dynamique de redorer l’image des gardes pénitentiaires. Il précise d’ailleurs que ce sont ceux-là qui seront déployés pour la sécurisation du procès des massacres du 28 septembre prévu dans moins de deux mois.
« Déjà que les travaux du tribunal ad hoc qui va très prochainement abriter le procès des massacres du 28 septembre, avancent à grands pas, alors les gardes pénitentiaires qui vont être formés seront non seulement pour ce procès, mais aussi après le procès dans le but de servir la nation guinéenne », ajoute-t-il.
Plusieurs modules de formation sont prévus à cet effet, ce sont notamment le savoir et le savoir faire conformément à l’éthique et à la déontologie de leur spécificité et en respectant les principes des droits de l’homme et des libertés individuelles.
« Un programme a été établi composé de 5 volets dont l’éthique et la déontologie qui concerne l’ordre serré et la suite; la science qui concerne la topographie, génie et consort. Un volet renseignement, un volet d’intervention professionnelle qui doit prendre 2 mois. Ce volet consiste surtout de les inculquer le savoir faire face à un adversaire, face à un détenu. Et comment gérer les situations dans les milieux pénitenciers. En cas de révolte qu’ils soient à mesure de gérer les situations tout en respectant les procédures des droits de l’homme sans qu’il ait un appui extérieur et dans ça ils vont avoir des connaissances sur la maîtrise sans arme d’un adversaire et la maîtrise avec arme de l’adversaire et ils auront aussi la technique et la tactique d’investigation et de maîtriser une situation », a indiqué Colonel Aguibou Mouctar Tall, direction du centre d’entraînement.
C’était hier mardi, en marge d’une remise d’équipements a l’endroit du personnel et des gardes pénitentiaires.
Alhassane Fofana