Construite, à l’époque coloniale, pour un besoin de 350 pensionnaires, la maison centrale de Conakry compte aujourd’hui plus de 1500 détenus. La surpopulation dans des bâtiments délabrés et contiguës est caractérisée par le manque de soins, de nourriture et d’hygiène pour les prisonniers. La seule infirmerie dédiée pour les soins primaires est en manque de tout.
Face à cette triste réalité, le garde des Sceaux Alphonse Charles Wright s’est rendu dans cette maison d’arrêt, pour dit-il faire un petit tour de constatation et d’évaluation qui sera suivi d’une mission d’inspection approfondie en vue d’amener les partenaires financiers à assister la Guinée en terme de réalisation des infrastructures pénitentiaire et de prise en charge sanitaire des détenus.
« Bref tout ce qui peut aller dans le cadre de la protection des droits des détenus dans notre pays. Vous avez constatez du côté de la maison centrale de Conakry, notre département vient de lancer un appel par intérêt par rapport à la rénovation de cette maison d’arrêt. En fin d’année, cette maison va être rénovée en tout, pour offrir le mieux de ceux qui peut-être le respect des droits de l’homme en milieu carcéral », a-t-il indiqué, a l’entame de son propos.
Accompagné du directeur national des droits de l’homme, le ministre de la justice et des droits de l’homme a précisé qu’il dirige un département transversal qui, en plus des questions d’incarcération s’occupe aussi de la promotion et de la protection des droits humains. « on ne peut pas rester à l’abri de tout ce qui est cri d’alarme que nous remonte souvent les régisseurs à travers le Directeur National de l’Administration Pénitentiaire et de réinsertion sociale des détenus », a-t-il ajouté.
A en croire Charles Wright cette mission va s’étendre sur tout le pays: « il faut voir aussi l’intérieur du pays. Regardez le cas de Fria ou les détenus n’ont même pas de cour, ils sont enfermés 24h/24h sans possibilité de se mouvoir. Vous prenez aussi le cas de Forécariah ou la situation carcérale pose des difficultés. Vous regardez le cas de Macenta ou il n’y a même pas de prison. Comment peut-on dans ses conditions parler de la défense des intérêts de ces détenus si le minimum n’est pas fait ? », a-t-il interrogé.
Alhassane Fofana