Dans la ferveur de l’organisation des 64 années d’indépendance de la Guinée, une opposition est en train de naître autour de la célébration de cette date historique.
En tout cas, hier vendredi à Nongo, commune de Ratoma, selon nos informations, des jeunes qui envisagent de célébrer autrement la date du 02 octobre 2022 ont été la cible des forces de l’ordre.
A en croire Bela Bah, activiste de la société civile guinéenne qui est associé à cette organisation, ils ont failli être arrêté hier lorsqu’ils s’apprêtaient à tenir une réunion portant sur la célébration de l’an 64 de la République de Guinée.
« Cette année, nos amis sont kidnappés, d’autres sont en exil et nous on s’est dit qu’on ne peut pas venir rire, faire semblant que tout va bien alors que nos pionniers ne sont pas là. Donc on n’a dit que dans notre pays il y a nécessité de la justice qui est la 2ème devise de notre pays, aucun citoyen ne mérite l’injustice peu importe son bord. Donc, nous avons dit qu’on va donner cette fois-ci une connotation à l’indépendance. On va faire un reboisement le 28 (septembre, ndlr) après un sacrifice, ensuite on va faire un carnaval de paix de Cosa jusqu’à Nongo. Ainsi, il y a Billo et d’autres qui m’ont contacté pour me dire que je veux diviser la jeunesse, j’ai dis NON, ce n’est pas le cas, je ne vois rien de mal sur notre initiative. Par contre, on ne voit aucune portée sur ce que vous vous voulez donner à la fête, parce que les contextes sont différents. L’année dernière on a tous fait la fête avec Doumbouya, on était tous content. Mais cette année, ce n’est pas le cas. Sans violence, on peut passer un message pour dire qu’il y a une jeunesse qui est là, qui veut la justice, la paix, le développement. C’est tout, rien de plus. Je lui ai dit qu’on ne peut pas s’associer à ce qu’ils font dans la propagande », a confié l’activiste à mosaiqueguinee.com avant de revenir sur ce qui s’est passé hier.
« Les jeunes m’ont appelé mais ils m’ont dit qu’ils n’ont pas de siège et je les ai dit que je n’ai pas fait d’activité ça a fait 3 ans mais comme c’est pour l’indépendance, je ne vois pas de mal, ils peuvent venir à mon école. Entre temps, on m’a alerté pour me dire qu’on risque d’être attrapé là-bas (à l’école, ndlr) et ensuite j’ai appelé à l’école pour dire que vers 17 heures des gens vont venir me demander et quand ils me demandent, de leur dire que je viens et après j’ai dit de faire attention autour de l’école et après on a constaté la présence de 2 pick-up qui étaient postés dans les parages et finalement j’ai dis aux jeunes de ne pas venir », indique Bela Bah.
Al Hassan Djigué