A quelques semaines du démarrage effectif du procès du massacre du 28 septembre 2009, le ministère de la justice et des droits de l’homme a entamé une session de formation à l’endroit de plusieurs magistrats et greffiers, ce vendredi 26 août 2022, dans la salle de réunion de la chancellerie.
C’était sous l’égide du garde des Sceaux Alphonse Charles Wright, en présence des cadres de son cabinet.
Ladite formation, initiée à l’endroit de 61 Magistrats et 15 greffiers au total, s’étale sur deux semaines et sera axée sur les infractions contenues dans l’ordonnance de renvoi du pool des juges d’instruction.
Dans sa communication de circonstances, le ministre de la justice et des droits de l’homme, a précisé que son département a besoin de tout le personnel judiciaire pour la réussite du procès du massacre du 28 septembre. D’après lui, le colonel Mamadi Doumbouya attache du prix à la tenue dudit procès.
« Le président de la transition a donné des instructions fermes devant l’opinion publique nationale et internationale que dans le cadre de la politique pénale du gouvernement, dans le cadre de la lutte contre l’impunité sous toutes ces formes, le procès du 28 septembre aura bel et bien lieu avant le 28 septembre 2022. La position du gouvernement est ferme par rapport à ce procès », a-t-il déclaré devant l’auditoire.
Aux dires du garde des Sceaux, on ne peut parler d’un procès juste et équitable en l’absence de ceux qui doivent conduire le jugement de ce massacre : « on ne peut pas importer des magistrats ailleurs, c’est vous les magistrats de Guinée, vous les greffiers de Guinée qui aurez la responsabilité morale devant l’histoire de juger ce crime de masse, selon votre serment, selon votre intime conviction », dit-il.
L’ancien procureur général près la Cour d’Appel de Conakry a réitéré la ferme volonté de son département d’assurer la protection des magistrats qui seront retenues pour conduire le procès. A l’en croire, tous les organes à savoir l’organe de comité de pilotage, le comité de suivi technique et le projet de suivi vont dès le mercredi formuler des recommandations à cet effet.
A rappeler que c’est à l’issue de cette session de formation que les magistrats qui vont diriger le procès seront retenus, à travers un décret du président de la transition sur proposition du ministre de la justice.
Alhassane Fofana