Les conseillers nationaux, dans leur rôle de représentants du peuple ont, à l’occasion d’une plénière ce mercredi 24 août, lancé le débat sur l’éducation nationale, le fonctionnement du système éducatif et les examens nationaux en République de Guinée.
Dans un document rendu public au cours de cette plénière, ces conseillers nationaux ont posé le diagnostic et proposé des solutions pour remédier aux problèmes.
Les solutions proposées par le CNT sont :
– Le recrutement sélectif d’enseignants pour le primaire et le secondaire avant l’ouverture des classes tout en sachant que le gap à combler est près de 20.000 enseignants pour éviter que les élèves ne se retrouvent sans enseignants avec le taux élevé d’échecs enregistrés ;
– La revalorisation des salaires et l’amélioration des conditions de vie des enseignants ;
– La couverture médicale universelle en faveur des enseignants ;
– La nécessité de l’instauration d’une filière « inspection d’enseignement primaire et secondaire » au niveau de l’ISSEG de Lambanyi ; o d’un système d’inspection et de contrôle périodiques et inopinés dans les écoles ; du renforcement de la rigueur dans l’évaluation et aux examens de passages dans les classes intermédiaires ;
– La question de la rénovation et la construction des infrastructures en impliquant les communautés à la base ;
– La nécessité de revalorisation des primes d’éloignement des enseignants ;
– L’instauration d’une procédure spécifique de recrutement et d’engagement du personnel enseignant;
– La digitalisation et la dématérialisation du système éducatif guinéen pour une meilleure gestion et un contrôle strict des effectifs du personnel, des étudiants et élèves, des infrastructures et équipements ;
– Instauration des épreuves orales au Bac.
Dans sa prise de parole, Dr Diaka Sidibé, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a soutenu que « pour le retour des dortoirs dans les universités », ils ont mis en place une commission qui y travaille d’arrache-pied. A ce sujet d’ailleurs, ils attendent les résultats pour les partager avec le CNT.
Au sujet des enseignants des universités et centres de recherche, la ministre dira qu’ils ont lancé des appels d’offres pour le financement de leur formation. « Nous avons obtenu plus de 800 candidats. Et à date, 450 enseignants sont sélectionnés pour la formation en master et en recherches. Un nouvel appel d’offre est en cours de préparation pour le financement de la formation des enseignants doctorants », a-t-elle lancé.
La pléthore d’étudiants dans les classes est l’un des plus grands problèmes dans les universités publiques et écoles de formation professionnelle. Pour ce qui est du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, le ministre Alpha Bacar Barry et son cabinet ont décidé « de réduire le nombre d’élèves à 25 par classe » dès la rentrée prochaine prévue en octobre. Le ministre affirme qu’ils vont désormais accueillir selon la capacité des écoles « puisque la pléthore d’élèves dans les salles de classe n’arrange pas ».
Le ministre Guillaume Hawing a, devant les conseillers du CNT, affirmé qu’à sa prise de fonctions, il lui a été permis de partir s’inspirer de la politique éducative de la Côte-d’Ivoire sur l’enseignement de base. Ce déplacement dans le pays d’Amadou Kourouma lui a permis de consolider les réformes entreprises au niveau par son département. Poursuivant, Guillaume Hawing a affirmé que les réflexions continuent et que dans les prochains jours, de grandes décisions seront prises et rendues public.
Par ailleurs, le ministre a affirmé qu’à son arrivée, un constat a permis de révéler un effectif manquant de 19 024 enseignants entre le primaire et le secondaire.
MohamedNana Bangoura