La Convergence Centriste pour l’Espoir (CEE) dirigée par Lansana Kouyaté se veut intraitable sur la question des acteurs politiques et sociaux en détention. Devant le médiateur de la CEDEAO, dans la crise guinéenne, hier, les cadres de la Convergence, ont réitéré leur désapprobation vis-à-vis d’un certain nombre de points, dont la mise en liberté des acteurs qui sont en prison.
« Il y a un certain nombre de points que nous ne partageons pas notamment le fait de dire qu’il faut mettre tout le monde dehors et faire la paix. Pour nous, quand c’est ainsi non seulement nous n’aurons pas la Paix mais nous allons continuer aussi à promouvoir l’impunité », a expliqué Mohamed Cissé, responsable de la communication de CCE, au sortir de cette rencontre.
Il dit avoir alors demandé aux autorités, à travers Thomas Yayi Boni de garantir les conditions d’un procès équitable afin que ceux qui seront reconnus coupables puissent rendre des comptes au peuple et que les innocents soient libérés conformément à la loi.
Parlant du chronogramme de la transition, le porte-parole souligne que tout peut être discuté et résolu autour de la table.
« Il faut venir sans a priori avec des convictions profondes mais tant qu’on considère que la poursuite judiciaire est un obstacle au dialogue nous allons continuer à tourner en rond et nous n’allons pas avoir une issue heureuse », a lâché le responsable politique du PEDN.
En ce qui concerne la durée de la transition, Mohamed Cissé précise que la CEE avait proposé 24 mois.
« Nous avons dit que nous sommes d’accord avec les 10 étapes de la transition. Il faut simplement commencer. Ce qui ne serait pas terminé dans les 24 mois que nous avons proposés, peut être terminé par le régime qui viendra, ça trouverait même qu’on serait au-delà de 70%. Maintenant, en ce qui concerne le recensement général nous sommes d’accord, nous estimons que ça peut se faire dans les 24 mois que nous avons proposés. Donc notre 24 mois part du 1er juillet », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana