Malgré l’assurance donnée par le premier ministre Bernard Goumou, le quatuor ANAD-FNDC politique, CORED-RPG, a rejeté de nouveau, le cadre de dialogue inclusif préconisé par le colonel Mamadi Doumbouya.
Pour Ibrahima Sanoh écrivain, enseignant en sciences de gestion dans les universités, il est très exagéré pour ce quatuor de dire que ce sont eux les forces vives les plus représentatives pour prendre part à ce dialogue inclusif.
Il l’a fait comprendre au cours d’un entretien qu’il a accordé au quotidien numérique mosaiqueguinee.com, ce lundi 26 septembre 2022.
« Il y a un grand problème en Guinée, je suis étonné de la facilité par laquelle on se laisse détourné par le mesquin et le tribal. Je crois que les autorités ont consenti des efforts pour faire quelques concessions utiles. Ces concessions ne permettent pas de rassurer les différents acteurs, mais elles permettent qu’on croit au cadre de dialogue. Premièrement, on fait de cette question une question guinéenne, c’est important. La seconde chose est que le cadre de dialogue on le veut inclusif. Donc je trouve très exagéré de dire que c’est eux les forces vives les plus représentatives. Malgré le fait que quantitativement ils ont l’électorat le plus grand en nombre, mais pour que le dialogue soit inclusif il faudrait que la supériorité numérique ne triomphe pas sur la qualité. C’est Pourquoi, c’est excessif de dire que le dialogue doit mettre en face le CNRD et eux qui ont des aspirations ou des contestations. Cela vous met dans une posture de confrontation au lieu de dialogue, ça conduit au blocage. Les décisions qui doivent être prises doivent être légitimées avec la majorité des parties prenantes. Le cadre qui est là permet de répondre à ces questions. Ce cadre de dialogue a un présidium, ce sont les facilitateurs nationaux, intègres et compétents. C’est pour dire que les revendications, c’est auprès des facilitateurs au lieu du gouvernement et du CNRD », a-t-il laissé entendre.
Pour rappel, la semaine dernière, le président de la transition colonel Mamadi Doumbouya, a décidé de placer le cadre du dialogue inclusif, sous la tutelle du premier ministre Bernard Goumou qui aura la charge de nommer des facilitateurs nationaux pour conduire les discussions.
Saidou Barry