A la cérémonie d’ouverture officielle du procès du massacre du 28 septembre au tribunal délocalisé de Dixinn qui a coûté la vie à plus de 150 personnes, selon l’ONU, le ministre de la justice et des droits de l’homme Alphonse Charles Wright, évoquant les enjeux de ce procès tristement célèbre, a mis en avant les droits des accusés et ceux de toutes les parties prenantes, devant être observés et respectés. Il a aussi précisé que ce jour ne saurait être un jour de joie.
« Tous ceux ou celles qui ont perdu la vie au cours de ces événements douloureux, je pense à des personnes qui ont eu des conséquences physiques, ces femmes qui ont perdu la vie , ces femmes qui ont été violées à ciel ouvert. Aujourd’hui ce n’est pas un jour de joie pour nous, c’est un jour de tristesse parce que rien ne peut justifier la commission d’un crime de masse. C’est le lieu de demander à tout le peuple de Guinée à la retenue, à l’union sacrée et d’éviter des propos qui sont de nature à semer la confusion sur la responsabilité pénale personnelle qui doit être justifiée, discutée devant les juges. Nous les appelons au professionnalisme d’impartialité, de neutralité, qui sont le fondement d’une justice équitable. Le droit des accusés et de toutes parties prenantes doivent être observés et respectés pour qu’à l’issue de ce procès que chaque guinéen puisse connaître la victime et qu’on puisse se pardonner, se réconcilier avec notre histoire. Dans tous les cas on ne peut pas porter l’actif de la Guinée sans supporter le passif », a-t-il lancé.
Saidou Barry