Les dirigeants ouest-africains ont décidé de prendre des sanctions graduelles contre la junte militaire au pouvoir en Guinée depuis le 05 septembre 2021.
Une situation que déplore Dr Édouard Zotomou Kpoghomou, président du parti UDRP et membre de l’alliance nationale pour l’alternance démocratique.
« On aurait souhaité ne pas être à ce niveau. Parce que dans toutes les déclarations que nous avons faites à l’ANAD, nous n’avons jamais souhaité justement la prise de sanctions contre la Guinée. Parce que, les sanctions à l’ultime, vont affecter beaucoup plus la population que ceux qui sont autour du pouvoir. Nous avons toujours exhorté la junte à pouvoir prendre conscience de ce qu’on attend d’elle pour être dans de meilleures dispositions afin d’éviter justement ces calvaires à la population guinéenne. Malheureusement, nous n’avons pas été compris (…) Nous avons été les premiers à les supporter et à être dans leur lobbys pour demander à la communauté internationale de ne pas imposer de sanctions certainement parce que nous connaissons la précarité de la vie ici en Guinée. Alors, qu’on soit maintenant à ce niveau-là, c’est vraiment dommage. Même si on ne connaît pas les sanctions qui ont été égrenées, le simple fait d’avoir pris des sanctions, ça va nous priver de beaucoup de choses… », a regretté Dr Édouard Zoutomou Kpoghomou dans un entretien ce vendredi, 23 septembre 2022.
Par ailleurs, le leader de l’UDRP s’en prend à l’institution sous-régionale qui selon lui, n’a pas fait preuve de fermeté dès au départ.
« Quelque part, nous, nous disons que la CEDEAO n’a pas été ferme dans les premiers instants. Si elle avait été ferme, peut-être qu’on ne devrait pas arriver là », estime-t-il.
À rappeler que parmi les sanctions annoncées, figurent :
– Le rappel des ambassadeurs accrédités auprès de la République de Guinée pour consultations par les Etats membres de la CEDEAO ;
– La suspension de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions financières de la CEDEAO ;
– Et des sanctions ciblées à l’encontre des personnes et groupes de personnes membres et ou non du CNRD.
Mamadou Sagnane