Dans un entretien accordé à notre rédaction ce mercredi 19 octobre 2022, Dr Édouard Zotomou Kpoghomou, s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité.
D’entrée, Dr Zotomou a évoqué le retour du médiateur de la CEDEAO à Conakry.
« En ce qui concerne les visites répétées du médiateur de la CEDEAO, je crois qu’il est engagé dans un processus. Alors, aussi longtemps qu’il n’y aura pas eu d’entente, il n’y aura pas eu de concrétisation pour amorcer le véritable dialogue, il sera dans l’obligation de venir, il viendra à tout moment qu’il sera sollicité. Je crois qu’il est venu dans ce cadre il avait déjà deux visites antérieure, nous sommes à la troisième. Mais, il n’y a pas encore de résultat parce que, rien n’a bougé en réalité », a-t-il fait savoir.
Plus loin, l’homme politique a abordé le sujet lié à la mission des experts de la CEDEAO qui séjourne en Guinée.
« S’agissant de la mission technique, je pense aussi que la CEDEAO a laissé entendre que la durée de la transition telle quelle a été énoncée et indiquée par le CNRD, à travers le CNT, n’est pas une durée qui est acceptable alors, il y a eu un chronogramme en 10 points proposé. A chaque point il y avait une certaine durée, alors le rôle de la mission c’est d’essayer de départager ce qui est nécessaire pour la conduite de la transition et ce qui n’est pas nécessaire. Donc, il faut faire ce travail de cette sélection, afin de pouvoir arriver à quelque chose de raisonnable. La commission aussi est venue avec sa feuille de route, on ne sait pas ce qui va arriver, mais je pense que dans la mission il y a des experts qui vont essayer de tabler sur un certain nombre de chose », dit-il.
Pour terminer, l’allié de Cellou Dalein insiste sur le fait qu’il n’est nullement possible de dialoguer s’il y a pas de sincérité.
« Le dialogue ne peut pas s’ouvrir, si justement les participants ne peuvent pas se faire confiance pour aller s’asseoir autour d’une table, pour qu’on puisse parler de quoique ce soit. Il faut que nous ayons confiance l’un en l’autre, on est à ce niveau là. Je crois que le manque de confiance est profond, la crise de confiance est si profonde qu’il est difficile pour le quatuor dont les membres continuent d’être séquestrés de venir autour d’une rencontre. C’est aussi simple que ça, et tant que cette confiance n’est pas établie, on ne peut pas s’attendre à ce que ceux-là soient autour d’une table. Vous avez vu, il y a deux jours, on avait séquestré un membre de ce quatuor, et si c’est comme ça, les gens vont se dire si nous nous retrouvons autour d’une table qu’est-ce qui peut empêcher certaines personnes de venir ramasser tout le monde il y a cette crainte, ça existe et elle est réelle. Il faut que les gens soient pragmatiques. Le report est dû au fait qu’il n’y ait pas d’entente », a-t-il laissé entendre.
Hadjiratou Bah