Depuis vendredi, plusieurs étudiants guinéens au Niger sont bloqués à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso.
Et pour cause, le laissez-passer dont disposent ces étudiants n’est pas authentique.
Cela aurait été découvert par des agents au dernier poste de contrôle entre ces deux pays.
Selon notre contact, c’est après plusieurs tentatives pour obtenir un laissez-passer conforme qu’ils ont pris le risque de modifier celui de l’année dernière pour ne pas rater la prochaine année universitaire dont le dernier délai pour l’inscription et la réinscription, est fixé à ce dimanche.
« Nous sommes des étudiants guinéens au Niger, nous étions en vacances au pays. Avec la fin des vacances, nous comptions retourner au Niger pour reprendre les cours. Personnellement, je suis à ma 4ème année de cours au Niger. Mais à chaque fois qu’on avait besoin de se déplacer entre les deux pays, c’était de difficultés en difficultés. Ces difficultés s’expliquent par le fait que nous ne disposons pas de papiers légaux qui nous permettent de passer sans problème. Cela se passait alors que les amis des autres pays à savoir le Mali, le Sénégal et autres, bénéficiaient de l’aide de leurs autorités pour leur faciliter le passage. L’année dernière, nous avons mené des démarches qui nous ont permis d’avoir des papiers pour passer sans problème. Mais cette année, on est allé à l’ambassade de Guinée à Bamako comme l’année dernière pour avoir ces papiers, on a tout fait, mais on n’a pas eu ces papiers. Ils nous dit hier qu’ils ne peuvent pas nous donner, parce que celui qui doit livrer ces papiers n’est pas là et qu’il ne peut être disponible. Nous au Niger, la date limite d’inscription et de réinscription, c’est le dimanche prochain. À partir du lundi prochain, on ne va plus inscrire. Pour éviter de perdre l’année universitaire, nous avons pris le risque de modifier la date du laissez-passer de l’année. Après le territoire malien, au niveau du dernier poste de contrôle qu’on appelle Benna, on a découvert cette modification. Quand ils l’ont découvert, ils nous ont appelés et nous ont coffrés là. D’après ce qu’ils disent, on ne sera pas libre tant que les autorités guinéennes n’interviennent pas. Ils disent que l’ambassade de Guinée à Bamako doit intervenir avant toute libération. On s’est débrouillé à avoir le numéro du consul de Guinée à Bamako. Quand on a commencé à lui parler, il a raccroché le téléphone. On est aujourd’hui sans solution », a expliqué Aboubacar Traoré, président du collectif des étudiants guinéens du Niger.
Par ailleurs, notre interlocuteur affirme qu’à l’endroit où il se trouve en ce moment, ils ne peuvent gagner ni à manger, ni à boire.
« Nous apprenons que la frontière avec le Burkina est fermée. Ce que nous demandons, c’est que nos autorités interviennent pour qu’on nous laisse passer ou qu’on nous laisse au moins retourner d’où nous venons. On ne peut gagner ni à manger, ni à boire de là où nous sommes », a-t-il précisé.
Mosaiqueguinee.com