Ce dimanche 2 octobre 2022, la Guinée célèbre ses 64 ans d’indépendance acquise dans la plus grande dignité grâce au charisme du feu Ahmed Sékou Touré, président de la République à l’époque.
Au regard des réalités actuelles du pays et la cherté de la vie pour la plupart des guinéens, des vendeuses de Conakry ayant connu ce moment s’en souviennent encore et estiment qu’il fût l’un des meilleurs de l’histoire de la Guinée.
Pour Rouguiatou Diallo, commerçante de son état, le président Ahmed Sékou Touré avait pris toutes les dispositions à l’époque pour que les guinéens toutes catégories confondues puissent avoir une vie meilleure.
« Au temps du feu Ahmed Sékou Touré, c’était difficile d’avoir de l’argent, mais quand tu l’as même si c’est peu tu pourras survenir à tous tes besoins. À cette époque, il n’y avait pas de problème de nourriture. Les gens mangeaient à leur faim et le marché n’était pas aussi cher comme ce que nous sommes en train de vivre aujourd’hui. Que tu sois pauvre ou riche, chacun mangeait convenablement. Sur ce point, quand même pendant son règne, la Guinée n’avait pas ce problème », a fait savoir cette vieille dame et mère de 8 enfants.
Ayant fait le commerce en ce temps, Bountouraby Conté, dit n’avoir jamais vu auparavant ce que le pays traverse. D’après elle, au marché tout était moins cher et avec peu d’argent on pouvait tout avoir sans fournir assez d’efforts, puisque tout était presque important.
« Lorsque la Guinée a eu son indépendance j’étais petite, mais je pouvais faire la différence entre le bien et le mal. En ce moment, ma maman revendait des légumes au marché Madina et je partais à côté d’elle pour l’aider. Ce que j’ai vu pendant cette période et maintenant, est totalement différent. Avant tu pouvais aller au marché avec une somme raisonnable et revenir avec tout ce dont tu as besoin et bien plus, parce que tout venait presque de chez nous et il n’y avait pas de problème entre les grossistes et les détaillants. Tu ne pouvais pas te permettre d’augmenter de façon fantaisiste le prix, parce que le président y veillait », a-t-elle témoigné
Évoquant le domaine de la santé, cette dame affirme qu’il n’y avait pas de pharmacies par terre, mais des pharmacies agréées où les produits sont vendus moins chers
« Nos parents n’ont vraiment pas connu la souffrance que nous sommes en train de traverser aujourd’hui. Les habitants étaient ravitaillés à l’époque en nourriture, c’est-à-dire sucre, pain, le riz…. et ce qu’ils achetaient au marché était peu. Même quand tu tombes malade, après consultation tu pars acheter les produits à la pharmacie avec un prix raisonnable. Tout était bien organisé, de telle sorte que la population ne se plaignait de rien », a expliqué Fatoumata Condé.
À rappeler que toutes ces femmes ont invité les autorités guinéennes à tirer des leçons du passé pour permettre à la population d’avoir une vie digne de nom au regard de tout ce que le pays regorge comme richesse.
Mama Adama Sylla