Présent au stade de Conakry lors de la répression meurtrière des manifestants, le 28 septembre 2009, l’ancien vice-président de l’UFDG, Bah Oury a pris part à l’audience de ce mardi 04 octobre 2022 où les présumés auteurs de cette répression sanglante qui a coûté la vie à plus de 150 personnes, comparaissent.
Approché par les journalistes, peu après la suspension de l’audience, le leader politique a indiqué qu’il est de sa responsabilité morale de prendre part à ce procès pour dit-il suivre et entendre ce que les parties aussi bien la défense que les parquetiers et la partie civile vont dire dans cette phase préliminaire du procès.
« C’est pour montrer notre solidarité et notre présence pour dire qu’on est à l’écoute des avocats de la partie civile et à tout moment en cas de besoin, nous allons répondre à l’appel pour apporter des éléments de preuve, pour que la vérité soit bien claire. C’est à ce point de vue que nous pourrons honorer la mémoire de tous ceux qui ne sont pas là », a-t-il déclaré.
Par ailleurs le président du parti UDRG, Bah Oury ajoute que c’est un grand pas qui a été franchi pour que ce procès ait enfin lieu. « C’est un grand pas aussi dans la dynamique d’une vision mémorielle par rapport à toutes les tragédies que la Guinée a endurées depuis très longtemps. C’est un pas important. Nous saluons les initiateurs qui ont eu le courage d’organiser aujourd’hui ce procès. C’est un procès pour la Guinée, c’est un procès de rupture par rapport à une longue chaîne d’impunité que nous avons enregistrée », a martelé l’économiste.
Enfin il dira qu’il était nécessaire que l’ensemble des forces vives et l’ensemble de la population guinéenne se rendent compte qu’il s’agit d’un procès important pour l’avenir du pays, afin que les pages de tragédie et d’impunité soient désormais reléguées au second plan.
Alhassane Fofana