Comme le ministère public, les avocats de la partie civile ont aussi réagi à la demande de placement en résidence surveillée de Dadis Camara, à l’évacuation de son ancien aide de camp Toumba Diakité et à d’autres exceptions soulevées par la défense.
Dans leurs communications respectives, ces conseils ont indiqué qu’il s’agit là d’un procès juste et équitable contrairement à la défense.
« Nous respectons le principe de présomption d’innocence. Ce procès est comme les autres. Certains accusés ont été inculpés sur la base du statut de Rome, un statut que nous avons ratifié depuis 2003 », a déclaré Me Hamidou Barry.
Ces avocats qui sont les conseils de 700 victimes regroupées au sein des organisations comme l’AVIPA et soutenues par l’OGDH et la FIDH, ont, sans tergiverser, sollicité le rejet de la demande d’évacuation de Toumba Diakité. Selon eux, aucune pièce à conviction n’a été versée au procès attestant que le présumé cerveau du massacre du 28 septembre est gravement malade.
En ce qui concerne le placement en résidence surveillée de Dadis Camara à défaut de sa mise en liberté, les conseils ont estimé qu’à partir du moment où il est détenu pour les mêmes faits que ses codétenus il n’y a aucune raison qu’il soit placé en résidence surveillée : « il n’y a ni personnalité plus importante, il n’y a ni personnalité moins importante ici » a lâché Me Martin Pradel.
S’agissant des exceptions soulevées par les avocats de Toumba Diakité demandant l’irrecevabilité des rapports médicaux des victimes et celle de la constitution des ONGs AVIPA, FIDH et OGDH, les avocats ont dans un premier temps déclaré que les rapports médicaux sont authentiques en ce sens qu’ils ont été faits par des médecins légiste assermentés.
Ensuite, ils ont révélé que l’AVIPA, l’OGDH et la FIDH sont des organisations légalement constituées et qui satisfont à toutes les conditions régulières.
L’audience vient d’être suspendue ici au tribunal délocalisé de Dixinn situé dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry.
A suivre….
Alhassane Fofana