Dans la valse d’exceptions qu’ils ont soulevées, les avocats de l’ancien président de la transition capitaine, Moussa Dadis Camara ont exprimé leur colère face à la détention qu’ils jugent illégale de leur client à la maison centrale de Conakry.
Le premier Me Pépé Antoine Lama a précisé que le capitaine Moussa Dadis Camara a été inculpé à Ouagadougou le 08 juillet 2015. Pour lui, la démarche du parquet de Dixinn, ayant conduit à la détention de leur client, est à la fois inadmissible, incongrue et inacceptable.
« Sa détention est caduque et arbitraire, il est détenu sans mandat de dépôt ni mandat d’arrêt. Il est détenu sans aucun titre. Il n’est détenu ni sur la base d’un mandat dépôt, d’arrêt ou d’amener. Il est détenu sur la base d’un simple courrier qui ne peut constituer un titre de détention », a-t-il fustigé.
Poursuivant, il a demandé au président du tribunal d’ordonner, sur siège, sa mise en liberté ou son placement en résidence surveillée.
« Le capitaine Dadis est indigné d’être en détenu dans le même lieu carcéral que celui qui a voulu lui ôter la vie », dit Me Pépé Antoine Lama.
Abondant dans le même sens, Me Almamy Samory Traoré a mis en avant le statut d’ancien chef d’État du capitaine Moussa Dadis Camara.
« On ne peut pas ignorer son statut. C’est un chef d’Etat quoi qu’il soit poursuivi. C’est un présumé innocent, il bénéficie de la présomption d’innocence. A cet effet, nous vous demandons d’aménager une résidence privée pour lui, l’état a beaucoup de moyens. A défaut d’ordonner sa mise en liberté, nous sollicitons qu’il soit mis en résidence surveillée », a-t-il ajouté.
A suivre…
Alhassane Fofana