A l’occasion de l’ouverture officielle du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen ce jeudi 24 novembre 2022, le médiateur de la CEDEAO, Thomas Boni Yayi a envoyé un message aux leaders des coalitions politiques, qui sont encore réticents à prendre part à cette initiative de la junte guinéenne.
Sans les citer nommément, celui-ci a invité Cellou et ses autres collègues qui boudent le cadre de dialogue à une union sacrée et à un dialogue franc.
« Je voudrais vous dire que la question du dialogue est fondamental, mais un dialogue franc sur la Constitution et la nécessité de bâtir une nation forte. Ce que je souhaite, c’est qu’il y ait une union sacrée autour de la nation guinéenne. Une union sacrée de tous les fils et de toutes les filles. Vous ne faites que commencer, c’est un nouveau départ. Nous sommes maintenant à l’ère de la refondation de l’Etat guinéen et je voudrais exprimer le vœu humblement que tous les fils et toutes les filles puissent écouter mon cri de cœur. (…). Le dialogue ne consiste pas seulement à se parler pour se parler. Il ne se réduit pas à un échange de langage. Chers amis, dialoguer c’est partager avec tous les moyens de s’entendre et s’attacher à la volonté de vivre ensemble dans la paix, partager la vision de la gouvernance, des affaires de notre cité commune. Je voudrais parler en médiateur ici avec vous tous avec un accent particulier en direction de ceux qui ne sont pas encore là. À ceux qui ne sont pas encore avec nous aujourd’hui, c’est un appel que je voudrais faire. Je sais qu’ils entendront mon cri de cœur, c’est une occasion d’échanger », a-t-il lancé.
Par ailleurs, le médiateur de la CEDEAO a affirmé que s’il faut, les chefs d’Etat de la sous-région seront mis à contribution pour permettre la venue autour de la table de dialogue, des acteurs politiques encore réticents.
MohamedNana Bangoura