Colonel Claude Pivi comparaît devant le tribunal criminel délocalisé de Dixinn. Acculé par les incessantes questions d’un des avocats de capitaine Aboubacar Diakité dit Toumba, l’accusé n’a pu expliquer à la barre ses fonctions, ses attributions ainsi que l’étendue de ses prérogatives en sa qualité de ministre chargé de la sécurité présidentielle en 2009.
Interrogé sur ses attributions par Me Lancinet Sylla, Claude Pivi a répondu qu’elles se limitaient à la sécurité du : « président de la transition de l’époque : « je veillais sur la personne du président de la transition, c’étaient mes attributions », a-t-il dit.
Aussi, il n’a pas été en mesure de citer les cadres de son cabinet. Il a été également incapable de révéler son budget de fonctionnement : « je ne retiens pas le nom du Secrétaire général, le chef de cabinet Pépé Théa (…) Il n’y avait pas tellement de service à notre niveau. D’ailleurs, je n’ai défendu aucun budget en conseil de ministre », dira-t-il.
Cette réponse laconique a mis l’avocat Lancinet Sylla dans tous ses états au point de qualifier le département que dirigeait l’accusé de « coquille vide, créé dans le seul but de le contenter ».
L’avocat rappelle par ailleurs à l’accusé qu’il s’est rendu « coupable de violation d’une consigne générale, en se rendant à Friguiadi (Coyah) dans la matinée du 28 septembre 2009 », pendant que tous les militaires étaient consignés dans les casernes ce jour.
A suivre…
Alhassane Fofana