Pour célébrer la journée internationale de la pêche en ce lundi 21 novembre, la Fédération nationale des pêcheurs artisans de Guinée (FNPAG) a procédé à l’assainissement du port de Bonfi, avec l’appui et le soutien financier du ministère de la pêche et de l’économie maritime.
Selon le président de cette fédération, il est nécessaire de rendre leur environnement propre, quand on sait que le poisson qui est la matière première de leur activité, n’aime pas la saleté.
« Vous savez, nous sommes des pêcheurs. Nous vivons dans un milieu dont la matière première est l’animal le plus propre au monde. Cette propreté ne peut servir à quelque chose que si elle n’est pas mélangée avec d’autres saletés. C’est pourquoi nous avons décidé d’assainir notre débarcadère et de conscientiser les citoyens, dans le sens à maintenir cet endroit propre. Nous appelons tout le monde à l’action, l’Etat, les citoyens et même les personnes de bonne volonté à nous soutenir dans notre initiative », a lancé Abdoulaye Soumah.
Prenant la parole, la cheffe de port, Mme Sacko Mama Aissata a sollicité de l’État, mais aussi des personnes de bonne volonté, la fourniture de poubelles, pour le regroupement des ordures et déchets produits au sein dudit port.
« Nous avons décidé d’assainir notre débarcadère ce jour et nous voulons continuer la dynamique (…). Mais face à cette volonté, il y a des difficultés. Les caniveaux du quartier sont tous dirigés vers ce port. Quand il pleut, l’eau ne circule pas comme ça se doit, à cause des ordures qui sont entassées dans les caniveaux. La mer déteste la saleté. Quand l’eau dirige les ordures vers la mer, celle-ci les rejette ensuite. C’est ce qui est stocké dans ce caniveau que vous voyez là. Nous demandons à l’Etat de nous aider à vider ce caniveau, à nous aider à avoir des poubelles pour mettre les ordures parce que, nettoyer est bon mais ne pas salir est encore mieux. Et pour ne pas salir, il faut avoir où mettre les ordures. Ce port réuni assez de personnes, c’est plus de 400 barques par jour, c’est à 4h du matin que les gens commencent à venir, le port ne désemplie jamais », a-t-elle expliqué.
Répondant ainsi aux sollicitations de ces pêcheurs, le secrétaire général du ministère de la pêche et de l’économie maritime a, au nom de sa ministre, rassuré que leur soutien notamment moral et financier, ne manquera pas.
« C’est un regard de satisfaction que nous avons de cette manière, pour les pêcheurs, de célébrer la journée consacrée à leur cause. Qui connaît le secteur, sait que les débarcadères sont les nids de toutes les saletés de la ville ; sait aussi que ces pêcheurs mènent leurs activités dans des saletés incommensurables. Le fait qu’ils aient décidé d’assainir leur cadre de vie, je pense que c’est une bonne chose. (…). Notre accompagnement sera un soutien moral, matériel mais aussi financier pour appuyer cette initiative salutaire. Nous allons contribuer à la hauteur de nos moyens. (…). Nous lançons l’appel à l’endroit de toute la population de Conakry, les ordures en bordure de mer ne sont pas produites que dans les débarcadères ; elles proviennent des quartiers et des secteurs à travers des égouts qui mènent à la mer. Les caniveaux ne sont pas des dépotoirs, il faut s’abonner aux PME » a lancé Kaba Amara Camara, secrétaire général du ministère de la pêche et de l’économie maritime.
Par ailleurs, le secrétaire général a confié qu’avec la fédération des pêcheurs, d’autres activités connexes sont prévues dans les prochains jours, dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la pêche.
MohamedNana Bangoura