Certains points de réclamations du quatuor contenus dans le mémorandum qu’ils ont remis jeudi 10 novembre au Premier Ministre, sont décriés par des acteurs politiques.
C’est le cas de Mohamed Lamine Kaba le président du parti FIDEL qui s’est confié à notre rédaction dans l’après-midi de ce vendredi 11 novembre 2022.
« A tout moment, ils (les membres du quatuor ndlr) cherchent toujours des prétextes, des pensées préconçues, juste pour se soustraire de cet appel patriotique depuis toujours », a-t-il entamé.
« C’est une grande déception de la part de ceux qu’on peut appeler des démocrates de ce pays, qui invitent l’exécutif à s’immiscer dans les affaires judiciaires. Je crois que quand on est démocrate, on connaît mieux la séparation des pouvoirs. Au nom de quelle loi sociale ou de quel privilège ou encore de quelle capacité de chantage parce qu’il s’agit bien de cela, ils peuvent demander à l’exécutif de s’immiscer dans les affaires judiciaires ? Pour moi, c’est une aberration. Nous nous pensons que la terre doit continuer à tourner. Si le quatuor ne veut participer aux débats, qu’on les laisse », a déclaré Mohamed Lamine Kaba.
Il a invité les acteurs « patriotes » à venir autour de la table. Au quatuor, « s’ils veulent ils peuvent prendre le train en marche », ajoute le leader du parti FIDEL.
Il donne également une leçon à certains acteurs du quatuor. « C’est le lieu aussi de rappeler aux membres du quatuor qu’ils doivent savoir que le coup d’État annule tous les indicateurs démocratiques. C’est-à-dire, toutes les voix qui ont été acquises que ça soit par l’opposition ou par le pouvoir, sont annulées. Ce qui suppose que les partis politiques sont égaux pendant la transition. Qu’ils sortent de ce complexe de supériorité »
Au premier ministre chef du gouvernement, il lui adresse cette invite.
« Nous demandons au premier ministre de rester sur sa position et de continuer. Ce qui reste à ces gens-là, c’est de demander la dissolution ou la suppression du ministère de la justice, parce que eux, ils sont inquiétés », conclut-il.
Mamadou Sagnane